Depuis
quelques mois, la Turquie vit sous la terreur. Un véritable calvaire pour le
peuple dans son ensemble. Terrorisme de Daech, arrestation par milliers,
emprisonnement de tous les opposants, purge d’une ampleur inouïe, licenciement
d’opposants par dizaines de milliers, destruction de villages et assassinats
nombreux dans la région kurde, etc, etc. Mise au pas de l’appareil judiciaire,
de la police comme de l’armée. Erdogan a déclaré récemment que tous ses
opposants deviendront des « morts-vivants ».
Une
répression terrible menée par un gouvernement sans scrupule s’abat donc sur le
peuple, sur les démocrates, sur la jeunesse et aussi sur les Kurdes.
Si
on fait les comptes provisoires et selon les sources d’information :
85 000 fonctionnaires ont été limogés, dont énormément d’enseignants, 40
0000 personnes arrêtées. Fermetures des universités, interdiction de
spectacles. Fermetures de nombreux organes de presse en opposition.
Surveillance et quadrillage policier et militaire de l’ensemble du pays.
Cette
situation nous fait penser à ce qui s’est passé en Amérique du Sud lorsque les
dictatures s’y sont installées pour longtemps.
C’est
à l’occasion du coup d’Etat manqué de juillet dernier, dont nous ne connaissons
ni les tenants et les aboutissants, que le président Erdogan a révélé au monde
son vrai visage, celui d’un dictateur prêt à sacrifier les libertés civiles, le
droit d’expression et de manifestation de chacun. Actuellement on compte plus
de 400 journalistes détenus dans les geôles turques. Selon un opposant, la
Turquie vit aujourd’hui la pire période de son histoire.
Bien
évidemment, cette situation dramatique provoque de très nombreuses réactions
populaires : résistance civile et pacifique, manifestations, protestations
qui à nouveau sont réprimées de manières brutales par le pouvoir. Un cycle de
violence commence, dont ne connaît ni la fin ni les effets sur l’avenir du
pays.
Tous
ces évènements se déroulent dans un contexte régional, celui du Moyen Orient,
parmi les plus instables du monde où se pressent les Grandes puissances et leur
arsenal militaire : Russie, Otan (Etats Unis notamment).
Parallèlement
la Turquie devient de jour en jour un vrai trou noir de l’information. Peu de
média européen s’intéresse sur le fond à ce qui s’y passe.
Enfin
l’Union européenne ferme les yeux malgré quelques déclarations.
Pourquoi
ce quasi silence, alors que des accords politiques et économiques lient de
manière étroite l’Europe et la Turquie, accords dont l’objectif était de faire
entrer peu-à-peu ce pays au sein de l’Union.
Mais
aujourd’hui dans les rapports que la Turquie instaure avec l’Europe, le poids
des réfugiés du Moyen-Orient qui fuient la mort pour aller en Europe, pèse
énormément.
L’Europe
ne veut pas voir arriver ces victimes de la guerre qui se noient par milliers
dans les eaux meurtrières de la Méditerranée.
La
Turquie de son côté fait payer très cher à son peuple, le rôle de garde
chiourme qu’elle remplit pour l’Europe, alors que les Turcs sont de plus en
plus nombreux à vouloir fuir le régime de dictature qui s’installe.
Le
choix de la violence de la présidence turque présente un risque majeur pour
cette partie du monde, ajoutant de la guerre à la guerre, qui déchire et fait
disparaître des régions entières.
Quel
avenir pour la Turquie ?
Les
observateurs internationaux disent que seule une négociation entre tous les
partis en présence permettra d’instaurer une paix
Décidemment
l’intervention américaine en Iraq en 2003, intervention voulue et imposée au
monde par Georges Bush et son équipe, intervention fondée sur un mensonge
historique, n’en a pas fini de donner tous ses effets.
Le
plus terrible, c’est que bon nombre de personnes avait prévu globalement en
2003, ce qui allait se passer.
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