vendredi 30 juillet 2021

DÉMOCRATIE EN DANGER

 

Le pass-sanitaire instaure un régime de discrimination au sein de la population vivant en France. Un régime d’inégalité de droits où des enfants seront exclus de l’école, des salariés exclus de leurs entreprises,  des citoyens  exclus des magasins, restaurants, cafés, trains, des malades exclus des hôpitaux ... Ils seront privés des droits les plus élémentaires que la République garantit pourtant depuis plus de deux siècles.

La question du vaccin dans ce contexte liberticide devient secondaire. Face à cet accroissement considérable du pouvoir exécutif et administratif, la France doit s’unir et se lever.

Ce que le régime actuel impose à la France est une atteinte à l’État de droit. Du jamais vu.

 

Ce régime dirigé maintenant par un Conseil de défense restreint, présidé par un homme, Emmanuel Macron, n’a jamais été aussi anti-démocratique depuis 78 ans.

Cette évolution actuelle est un danger pour la République qui vit maintenant sous un régime d’exception : couvre-feu, urgence sanitaire, état d’urgence, atteintes multiples aux droits du Parlement… Et maintenant cette loi instaurant la discrimination entre Français.

C’est une récidive d’un passé douloureux qui doit nous alerter.

Cette évolution arrive après une multitude de lois liberticides qui transforment chacun de nous en délinquants potentiels, en suspects à surveiller, à contrôler, à espionner, à tracer :

 

Loi sur la mise en place de fichiers électroniques, délit de solidarité, loi sécurité globale, lois sur la sécurité intérieure, loi contre la préservation des sources des journalistes, loi sur la correspondance privée, loi de préservation du secret industriel et du secret des affaires, loi sur la délation rémunérée, délit d’outrage, loi sur la rétention de sureté, loi sur la détention préventive élargie, loi sur la vidéosurveillance, loi sur l’interception des e-mails, passeports biométriques, loi sur le séparatisme, loi renseignement, loi contre la manipulation de l’information, loi sur la sécurité quotidienne, rétention administrative des enfants, garde à vue des mineurs dès l’âge de 10 ans, loi accroissant la répression lors de manifestations, loi renseignement, loi sur les Titres électroniques sécurisés, lois autorisant la mise en place de méga fichiers, objets connectés, applications diverses dont l’application anti-covid. Au total 22 lois sécuritaires depuis 15 ans. L’État a toujours de bonnes raisons pour voter ces lois liberticides.

 

Cet arsenal juridique, de surveillance et de répression sera suffisant au prochain Président de la République pour diriger la France d’une main de fer, quel que soit ce président. Il sera alors trop tard.

Une leçon qu’on doit retenir de l’histoire : C’est en approfondissant la démocratie, en la rendant plus intense, plus réelle, qu’on la rend plus forte. Jamais en la réduisant comme peau de chagrin, jusqu’à la supprimer totalement.

Ce pass sanitaire sera-t-il la loi de trop, celle qui nous fait basculer dans un autre monde, la goutte d’eau qui fait déborder le vase ?

De quel avenir Emmanuel Macron est-il le nom ? Il faut s’inquiéter du monde qui vient.

Résistons.

François Baudin


samedi 24 juillet 2021

Liberté

 

« Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français », telle était la déclaration du président Macron le 29 avril 2021. Deux mois plus tard, il se contredit sur un droit fondamental affectant la vie quotidienne de millions de Français.

 

Je vous le dis en tant que citoyen, dès que cette loi liberticide sera appliquée, nous entrerons dans un régime de droit à deux vitesses où les uns seront libres et où les autres ne pourront plus vivre normalement, se rendre dans certains lieux, se faire soigner ou aller rendre visite à des parents ou à des enfants à l’hôpital…

Cette différentiation des Français, cette atteinte à l’égalité entre les citoyens est une rupture dans notre État de droit. Cela ne s’est jamais vu dans la République de diviser ainsi les Français, de les discriminer, de les distinguer.

Pourquoi ?

Parce que ce projet de loi va à l’encontre du principe d’égalité et d’universalité qui doit guider le législateur. La loi est pour tout le monde, elle s’adresse à tous. C’est cela aussi l’État de droit. Aucune loi ne doit viserà distinguer les Français entre eux.

 

Pouvons-nous accepter cette loi sous prétexte d’une crise sanitaire grave ? Existe-t-il d’autres moyens pour résoudre cette crise.

Pour être fidèle aux principes républicains d’égalité et d’universalité, il aurait fallu

- soit rendre la vaccination anti-covid obligatoire pour tous (ce qui était aussi contestable).

- soit continuer comme nous l’avons fait depuis le début de la pandémie : respecter les précautions sanitaires, les gestes barrières, se faire éventuellement vacciner en respectant la liberté de choix. En définitive faire comme Angela Merkel en Allemagne : avoir confiance dans la population.

Il aurait fallu aussi mener une politique sanitaire véritable : augmenter le nombre de lits d’hôpitaux, et non en supprimer comme le gouvernement a continué de le faire, augmenter le nombre de soignants et non le diminuer, etc., etc.

 

Nous ne pouvons pas accepter cette loi.

En tant que citoyens possédant des droits, et aussi ayant des devoirs notamment celui de défendre les droits, le temps de la  résistance passive, non violente, de la désobéissance civile  est arrivé.

Il faut :

- Boycotter les lieux où on demande le pass sanitaire, refuser de présenter un document d’identité à n’importe qui le cas échéant.

- Refuser l’obligation vaccinale dans certains métiers.

- Manifester contre cette loi afin de susciter un mouvement puissant et démocratique pour rendre ce projet caduc.

Le combat sera long, il vise aussi à nous unir sur des valeurs essentielles.

J’espère que ce combat ne nous divisera pas, qu’il ne sèmera pas la discorde entre nous. C’est un combat non violent.

Ce combat est dans la continuité de ceux que le peuple français a su mener au cours de son histoire pour la liberté, pour l’égalité et la justice sociale.

François Baudin


mardi 20 juillet 2021

Ce projet de loi Passe sanitaire est une véritable rupture dans l’histoire de nos différentes Républiques

 

Ce projet de loi Passe sanitaire est une véritable rupture dans l’histoire de nos différentes Républiques

 

On a accusé les manifestants du samedi 17 juillet 2021 descendus dans la rue de faire un amalgame indécent, odieux, abject entre l’État de Vichy et le projet du Président Macron. Qualifiant ainsi les manifestants de tous les noms d’oiseaux : complotistes, fascistes, antisémites, etc. L’insulte n’a jamais fait la vérité, bien au contraire.

Pour ma part je ne compare pas ce qui s’est passé entre 1940 et 1944 en France et ce qui se passe aujourd’hui. Cela n’a rien à voir. Et si des victimes ou des fils de victimes l’ont ressenti, se sont sentis touchés par ce « raccourci », je les comprends. Mon passé d’écrivain, de philosophe et d’historien, d’engagements nationaux et internationaux et maintenant d’éditeur, peut en témoigner.

J’explique ma position : seul le régime de Vichy, qui a dissous la 3e République en 1940, a promulgué des lois de ségrégation, excluant des catégories de Français de la citoyenneté. Attention je ne dis pas et je répète pour que ce soit bien clair que ce que Vichy a fait à ces hommes et ces femmes qu’elle excluait de la communauté nationale, est de même nature que le Président Macron veut imposer aux non vaccinés, non je ne dis pas cela, mais le fondement principiel est le même.

 

Je vais donc éclaircir ma position pour que les mauvaises interprétations cessent.

 

Jamais par ce projet de loi, les différents régimes républicains français n’ont connu une telle rupture de droit. Une telle atteinte aux droits de l’homme. Depuis plus de deux siècles : la 1ère, 2e 3e, 4e et la 5e République ont toujours veillé au principe universel qui devait fonder la rédaction des lois.

 

Il faut ici repartir de la Révolution française. Pour les Révolutionnaires, les droits de l’homme sont inhérents à la nature humaine, une nature humaine commune à tous les individus. Ceux-ci jouissent donc de droits égaux. Et cette égalité passe par la suppression des « privilèges », c’est-à-dire, au sens strict, des « lois privées », ce qui suppose l’uniformité de la règle de droit : « la loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse », parce que tous les individus, égaux par essence, doivent être traités de façon identique.

 

Au départ, égalité, universalité et loi ont donc partie liée : le postulat universaliste sur lequel repose la tradition française des droits de l’homme assimile traitement égal et traitement uniforme. L’universalité de la règle, « aveugle aux différences », garantit le droit de tous les individus d’être traités de façon identique, donc égale, par-delà leurs différences.

Quelle que soit la religion, la couleur de peau, le niveau de richesses, la place dans l’ordre social, on est tous égaux. C’est cela aussi l’universalité, l’égalité devant la loi.

C’est ainsi que la loi s’adresse à tous de manière égale.

C’est cela aussi qui constitue une nation.

La République, quelle que soit son numéro, a veillé sur ce point.

 

Or le projet de loi du président Macron instaure un régime d’inégalité de droits : certains parce qu’ils ne sont pas vaccinés ne pourront plus circuler, aller au restaurant, au cinéma, aller dans certains centres commerciaux pour faire leurs courses essentielles, etc.

C’est donc une loi qui discrimine des citoyens, qui distingue les vaccinés et les non vaccinés, qui exclut de l’espace public certaines personnes.et qui instaure un passeport sanitaire qui sera vérifié par d’autres citoyens supplétifs ou auxiliaires improvisés de la police.

Or ce régime d’exclusion que jamais aucune république n’a mis en place (je parle des républiques françaises et non de l’Empire colonial fondé sur un régime d’exclusion, de distinction : loi sur l’indigénat par exemple), ce régime d’exclusion donc est actuellement en projet.

Je répète : ce que le Président Macron veut imposer aux non vaccinés s’appuie sur le même principe discriminant certaines catégories de Français exclus de fait de la communauté nationale. On a vécu ce régime pendant la période de Vichy.

Je répète encore que le fondement principiel est le même.

 

Mais me direz-vous : la situation sanitaire en 2021, la pandémie mondiale exige ce genre de mesures d’exception.

Si la situation l’exige, il faudrait pour respecter l’État de droit républicain, que le Président Macron rende le vaccin obligatoire pour tous les Français, ou tous les Français de tel âge à tel âge. Ce qu’il ne fait pas. Il faudrait lui poser la question.

 

Ou encore pour répondre à cette situation sanitaire il faudrait que Président Macron fasse ce que font la plupart des pays du monde et ce que font tous les États de droit : continuer de vacciner les volontaires, instaurer pour tous des mesures barrières, confiner tout le monde à certains moments (sauf par exception la population indispensable à la poursuite de la vie de la nation).

 

Plus que jamais je continue de m’opposer au pass sanitaire, à cette loi liberticide qui est une véritable rupture dans notre État de droit, loi qui  constitue un affront au principe d’universalité qui doit guider le rédacteur de la loi.

 

Le Conseil de l’Europe, dans un avis consultatif rendu le 28 janvier 2021, « demande instamment aux États membres et à l’Union européenne…

Article 7.3. : Pour ce qui est de garantir un niveau élevé d’acceptation des vaccins:

7.3.1 de s'assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n'est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s'il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement;

7.3.2 de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risques potentiels pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner;…».

François Baudin

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