« Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui
différencie les Français », telle était la déclaration du
président Macron le 29 avril 2021. Deux mois plus tard, il se contredit sur un
droit fondamental affectant la vie quotidienne de millions de Français.
Je vous le dis
en tant que citoyen, dès que cette loi liberticide sera appliquée, nous entrerons
dans un régime de droit à deux vitesses où les uns seront libres et où les
autres ne pourront plus vivre normalement, se rendre dans certains lieux, se
faire soigner ou aller rendre visite à des parents ou à des enfants à
l’hôpital…
Cette différentiation des Français, cette
atteinte à l’égalité entre les citoyens est une rupture dans notre État de
droit. Cela ne s’est
jamais vu dans la République de diviser ainsi les Français, de les discriminer,
de les distinguer.
Pourquoi ?
Parce que ce
projet de loi va à l’encontre du principe d’égalité et d’universalité qui doit
guider le législateur. La loi est pour tout le monde, elle s’adresse à tous.
C’est cela aussi l’État de droit. Aucune
loi ne doit viserà distinguer les Français entre eux.
Pouvons-nous accepter
cette loi sous prétexte d’une crise sanitaire grave ? Existe-t-il d’autres
moyens pour résoudre cette crise.
Pour être
fidèle aux principes républicains d’égalité et d’universalité, il aurait fallu
- soit rendre la vaccination anti-covid obligatoire pour tous
(ce qui était aussi contestable).
- soit continuer comme nous l’avons fait depuis le début de
la pandémie : respecter les précautions sanitaires, les gestes barrières,
se faire éventuellement vacciner en respectant la liberté de choix. En
définitive faire comme Angela Merkel en Allemagne : avoir confiance dans
la population.
Il aurait fallu
aussi mener une politique sanitaire véritable : augmenter le nombre de
lits d’hôpitaux, et non en supprimer comme le gouvernement a continué de le
faire, augmenter le nombre de soignants et non le diminuer, etc., etc.
Nous ne pouvons
pas accepter cette loi.
En tant que
citoyens possédant des droits, et aussi ayant des devoirs notamment celui de
défendre les droits, le temps de la résistance passive, non violente, de la
désobéissance civile est arrivé.
Il faut :
- Boycotter les lieux où on demande le pass sanitaire, refuser
de présenter un document d’identité à n’importe qui le cas échéant.
- Refuser l’obligation vaccinale dans certains métiers.
- Manifester contre cette loi afin de susciter un mouvement
puissant et démocratique pour rendre ce projet caduc.
Le combat sera
long, il vise aussi à nous unir sur des valeurs essentielles.
J’espère que ce
combat ne nous divisera pas, qu’il ne sèmera pas la discorde entre nous. C’est
un combat non violent.
Ce combat est
dans la continuité de ceux que le peuple français a su mener au cours de son
histoire pour la liberté, pour l’égalité et la justice sociale.
François Baudin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire