Le
sujet des paradis fiscaux revient dans la presse un peu comme les marronniers
produisent des marrons à l’automne. Il n’en finit pas et devient un véritable
scandale politique pour les hommes qui gouvernent.
A
l’occasion de la crise de 2008, on nous avait dit textuellement : « Les
paradis fiscaux c’est fini ! ». Les grands de ce monde réunit au sein
du G20 allaient prendre le problème à la racine. Depuis, rien ou si peu. Les
gens qui gouvernent le monde sont-ils complices de ce système qui crée tant
d’inégalité ?
On le
pense de plus en plus. On apprend même que parmi ceux qui avaient prétendu en
finir avec les paradis fiscaux, certains bénéficiaient, comme on dit, des
failles du système.
Les
paradis fiscaux, il faut le rappeler, c’est là où finit l’argent du crime, du
trafic humain, de la drogue, de la fraude et de l’évasion fiscale. Cet argent
se rassemble et s’unit en sommes gigantesques, inimaginables au commun des
mortels, des milliers de milliards de dollar, alors que la moitié de l’humanité
souffre, n’a rien, errant à la recherche du minimum vital. La moitié de
l’humanité survit. Jamais dans l’histoire humaine les inégalités n’ont été
aussi grandes.
Il
faut séparer le monde actuel en différentes parties. C’est simple : 50%,
c'est-à-dire la moitié de l’humanité n’a rien, 10 % est riche, et 39 % récupère
quelques miettes, ce sont les classes moyennes, c’est nous, le monde occidental.
Et 1% est monstrueusement riche. Et parmi ces 1%, 60 individus possèdent la
richesse de presque la moitié des hommes sur terre. C’est incroyable.
On ne
les connaît pas, mais les révélations de cette semaine dans la presse mondiale
donne quelques noms parmi les plus médiatiques.
Voilà
la situation du monde.
Changer
cette situation est un défi pour la planète.
Comme
le réchauffement climatique ou plus globalement la question écologique.
D’ailleurs les deux sont liés : inégalité du monde et environnement, car
vous pensez bien que ces gens qui amassent de telles fortunes ne sont en rien
concernés par l’environnement. Ils vivent dans un autre monde.
Notre
confiance dans la capacité des politiques à changer la situation du monde a
trouvé ses limites cette semaine, car dans un an ou deux le sujet des paradis
fiscaux reviendra, et on posera les mêmes questions.
Alors
que faire ? Telle est bien le problème actuel qui nous est posé.
Sommes-nous
impuissants ?
On
voudrait nous le faire croire.
Cette
année est l’anniversaire de la révolution d’octobre 1917 en Russie. Cette
révolution a échoué, et pourtant elle portait tant d’espoirs. Ses espoirs d’un
autre monde possible ont été trahis il y a 100 ans.
Mais
l’idée est restée.
Et on
sent bien que quelque chose actuellement est en train de changer dans la
conscience collective du monde.
François
Baudin
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