Le
livre sur la Place qui a lieu ce week-end à Nancy, du 11 au 13 septembre 2015,
compte parmi les plus grandes manifestations culturelles régionales et
nationales organisées par les libraires de Nancy, des éditeurs nationaux et
internationaux, et la ville de Nancy qui mobilise à cette occasion un grand
nombre de bénévoles.
Des
centaines d’auteurs venant pour certains de l’étranger seront présents pour
rencontrer leurs lecteurs, échanger avec eux, et aussi dédicacer leurs
ouvrages.
Des
dizaines et des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup d’enfants
venus avec leurs écoles ou en famille auront alors l’occasion unique de
discuter d’écriture, de création littéraire et artistique avec les auteurs.
Des
prix seront remis, notamment le prix des Droits de l’Homme et le prix de la
ville de Nancy, les Feuilles d’or.
Mais
nous ne pouvons pas passer sous silence une absence. Celle du poète palestinien
Ziad Medoukh absent et interdit de sortie de son territoire de Gaza.
Ziad
est un poète gazaoui qui a publié de nombreux recueils de poèmes, dont certains
ont été primés. Ainsi en 2014, il a obtenu le prix Europoésie pour son poème
« A la mère palestinienne ».
La même année il avait obtenu le prix de la Francophonie pour l’ensemble de son
œuvre. Ziad Medoukh est un poète internationalement reconnu.
Il a
publié chez Kairos, une maison d’édition que j’ai l’honneur de présider, les
chroniques quotidiennes écrites lors de l’offensive militaire israélienne sur
Gaza au cours de l’été 2014. Ce livre s’appelle : Chronique d’un été meurtrier à Gaza, récit d’un génocide répété.
L’été
2014 à Gaza, c’est plus 50 jours de bombardements intenses, de destructions massives et de
morts.
2145 Gazaouis
ont disparu sous les bombes au cours de l’été, ils étaient presque tous des civils,
dont des centaines et des centaines d’enfants.
Ziad,
dans son livre publié par Kairos raconte au quotidien les destructions et les massacres.
C’est
ce livre qu’il devait venir présenter à Nancy ce week-end. Il ne pourra pas le
faire. Israël le lui a interdit.
Absent
du Livre sur la Place, il ne pourra
pas témoigner oralement et physiquement, ce que son livre nous raconte.
Gaza
est une prison où sont enfermés des centaines de milliers de gens.
Blocus
inhumain, conditions de vie insupportables.
Les Israéliens
empêche ce poète pacifique, humaniste, de venir témoigner des crimes qui sont
commis, alors que le Consulat français lui avait donné son visa pour venir en
France.
Ziad Medoukh
aime la France où il a fait des études de lettres. Il est Chevalier de l’ordre
des Palmes académiques.
Indignons-nous
contre cette injustice.
N’oublions
pas l’absence au Livre sur la Place
du poète palestinien Ziad medoukh.
N’oublions
pas Gaza.
François
Baudin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire