Jamais les maux de la société ne
viennent du peuple, mais toujours de ceux qui les gouvernent. La misère des peuples
est le crime des gouvernements.
Pourquoi ?
Parce que l’intérêt du peuple se
confond automatiquement avec l’intérêt général et le bien public. Et aussi parce
que dans la plupart des cas, l’intérêt de l’homme en situation de gouverner
correspond à son intérêt personnel. L’homme qui gouverne a une volonté
individuelle et toute volonté cherche à dominer. Or un gouvernement est
institué pour faire respecter la volonté générale.
Pour que la volonté de celui qui
gouverne aille dans le sens de l’intérêt général, l’homme politique doit
sacrifier son intérêt personnel et se préoccuper uniquement de la chose
publique.
La politique n’est juste et morale
que si elle est désintéressée. L’homme politique doit être uniquement guidé par
l’intérêt général.
Cette loi naturelle et humaine,
déjà précisée par Robespierre le 10 mai 1793, a été confirmée à travers tous
les siècles. De tout temps les hommes parce que corruptibles profitèrent du
pouvoir qui leur était donné pour s’enrichir et augmenter leur puissance.
Comment faire ?
Seule une démocratie véritable
pourra nous libérer de cette contradiction entre intérêt personnel et intérêt
général, car tout pouvoir individuel est le fléau de la liberté.
Plus les citoyens auront leur mot
à dire, plus ils participeront aux affaires de l’Etat, aux affaires publiques,
moins l’individu qui le représente pourra le tromper, lui mentir et s’enrichir.
On ne compte plus le nombre de lois
visant à moraliser la vie publique, toujours détournées de leur sens, insuffisantes
et vaines.
A chaque fois le législateur tout
préoccupé qu’il est par la puissance du gouvernement, oublie le sens même de
son élection : défendre l’intérêt général et non celui particulier d’une
classe sociale, d’une oligarchie financière ou d’une élite entrepreneuriale,
défendre des intérêts privés représentés par des lobbys multiples et nuisibles
à l’esprit démocratique. Ce qui en définitive le rend complice de la misère, du
chômage de masse, de la désespérance qui traverse les peuples.
La vertu politique perd alors
tout crédit dans la bouche de celui qui ne la pratique pas pour lui-même.
En marche ! : Cet appel à marcher tous ensemble est
risible et contreproductif alors que d’autres avancent confortablement assis
sur des chaises à porteurs.
Où sont aujourd’hui les vertus
civiques alors que cette semaine encore, on apprend que les inégalités en
France ne cessent pas de se creuser. Le nombre de chômeurs a été multiplié par
deux en dix ans. 60% des enfants d’ouvriers sortent du système scolaire sans
diplôme. 1122 années de SMIC représentent le revenu annuel du PDG de Renault-Nissan.
50% du patrimoine français est détenu par les 10% des plus fortunés. Presque 2
millions de travailleurs vivent sous le seuil de pauvreté en France. L’augmentation
des revenus des 10% des plus riches s’élève à 42,4 milliards d’euros.
Seuls ceux qui gouvernement sont
responsables de ce dérapages des inégalités jamais vues depuis le début de la
République. Oui répétons-le : la misère, les difficultés grandissantes de
nos concitoyens sont les crimes des gouvernements successifs.
François Baudin
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