Pas
une journée dans le monde sans atteinte aux droits de l’homme, sans
embastillement, sans crime. L’homme est partout la victime des pouvoirs qui à
tout prix veulent se maintenir quitte à tuer, pourchasser, faire disparaître d’autres
hommes jugés comme dangereux par ces Etats dont l’unique objectif au fond est
de poursuivre la domination de quelques-uns sur d’autres.
Les
démocraties occidentales comme les dictatures, les régimes policiers ou
militaires comme les régimes parlementaires, aucun en définitive n’est
actuellement en capacité de répondre à l’aspiration des peuples vers la paix,
la liberté, l’égalité véritable. Et partout des hommes, des femmes et des
enfants sont en danger.
Pas
de trêve estivale, pas de répit. Au cours des deux mois qui viennent de s’écouler
les nouvelles du monde auraient mérité les mêmes commentaires, les mêmes
analyses. Quelque chose à la fois d’insupportables, mais quelque chose aussi
qui nous donne espoir.
Les
hommes dans leur immense majorité ne veulent ni de l’injustice, ni de l’arbitraire.
Tous désirent vivre. Mais très souvent dès que l’un résiste, se lève pour dire
non et affirmer son droit à l’existence, il trouve en face de lui le pouvoir qu’il
combat.
Pourtant
jamais aucun pouvoir d’Etat n’est arrivé à bâillonner l’espoir que ces hommes
portent.
Voilà
la vérité du monde : les hommes en tout lieu et quelle que soit la
situation de détresse dans laquelle ils vivent sont capables de grandeur, de
don et d’espérance.
L’emprisonnement
arbitraire dans les geôles turques du journaliste français Loup Bureau accusé d’activités
en lien avec le terrorisme alors qu’il ne faisait que son travail d’information
sur les populations kurdes victimes depuis des décennies du pouvoir d’Ankara,
nous en apporte la preuve.
L’arrestation
cet été et la détention administrative sans aucun motif de l’avocat Salah
Hamouri, notre compatriote, dans les prisons israéliennes où il a déjà passé 7
années sans raison sauf celle de s’opposer à la colonisation illégale de
territoires palestiniens, est pour nous le témoignage évident que jamais l’injustice
ne pourra triompher définitivement.
Ce
nouveau rebondissement du règne de l’arbitraire contre un homme nous rappelle qu’Israël
ne peut en aucun cas être compté comme un Etat de droit. L’injustice le plus
total y règne sur un peuple emprisonné, sans droit, sans assistance.
Cet
été 2017 nous aura encore appris que nous ne devons pas désespérer des hommes.
Cet
après-midi, vendredi 8 septembre à 14 h 30, sur la Place Stanislas à Nancy et dans le
cadre du Livre sur la Place et de la remise du prix des Droits de l’homme, un
rassemblement aura lieu pour soutenir notre ami Salah Hamouri détenu
arbitrairement dans les prisons d’Israël.
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