Incohérences !
Observez la planète est toujours
éclairant. A cet égard, les convulsions qui agitent le Venezuela, et les
incohérences qui en résultent de la part de certains dirigeants occidentaux,
méritent à coup sûr quelque attention. Etymologiquement, l’incohérence nous
ramène à ce qui manque de lien logique. J’en note une de taille : le
recours à l’aide humanitaire comme arme de pression. Brandie au nom de la
liberté par l’auto-proclamé président Guaido, chef du Parlement et opposant au
légitime - jusqu’à preuve du contraire – du président Maduro, elle prend forme
dans le bruit des chenillettes de l’armée colombienne, fermement stationnée à
la frontière. Bogota en est en effet l’un des bras. Le Brésil - et son
président d’ultra-droite - fait de même, dans le sillage du parrain américain.
On ne s’en étonnera pas quand on sait qu’Ivan Duque, le tout jeune président
colombien, a passé une dizaine d’années à la Banque
interaméricaine du développement (BID) à Washington et doit son apogée à Alvaro
Uribe, un autre partisan de la manière forte. Son mandat de président entre
2002 et 2010 n’a-t-il pas été le cadre des « pires exactions du conflit colombien ». Voilà qui confirme le
nouvel ordre yankee en marche en Amérique latine, sous le regard plus que
bienveillant de nos dirigeants, dont Emmanuel Macron qui, avec ses homologues
allemand, britannique, espagnol notamment, vient de reconnaître Guaido comme
président par intérim ! Outre cette audacieuse ingérence maintes fois
dénoncée en d’autres circonstances, l’engagement ouvre à coup sûr de nouvelles
perspectives, à l’heure où la démocratie est, elle-même, questionnée dans
l’hexagone. Que n’entendrait-on pas si d’aventure le président du Sénat
s’auto-proclamait président pour mettre fin – enfin - à une crise sociale d’une
ampleur jamais connue depuis cinquante ans et qui n’en finit pas. Et que les
dirigeants de Gambie, du Burundi, du Malawi, à tout hasard, appuyaient un tel
projet. Simple vue de l’esprit et pure utopie, cela va de soi !
Claude VAUTRIN
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