vendredi 7 février 2014

Le boycott d'Israël



En Israël, la campagne internationale de boycott commence à faire peur car chaque jour elle prend de l’ampleur.
Cette semaine dans la presse française plusieurs dossiers ont été publiés sur cette campagne qui vise par des voies non violentes à faire pression sur l’Etat hébreu afin de l’amener à respecter les droits des Palestiniens.

Jeudi 6 février, le journal La Croix consacrait sa page Une et deux grandes pages intérieures à cette question du boycott d’Israël ; la veille le 5 février, l’hebdomadaire l’Express publiait un article sur le même sujet.

Partout on s’intéresse à ce grand mouvement international de boycott contre l’Etat hébreu.
Et aujourd’hui, dans la presse internationale on suit de près les stratégies d’expropriation mises en œuvre par Israël, que de moins en moins de gens dans le monde supporte.

Actuellement la campagne de boycott prend une nouvelle dimension : de plus en plus d’entreprises se désengagent et retirent leurs investissements, des fonds souverains et des banques cessent leurs financements, des universités rompent leur partenariat de recherche, des artistes refusent de se produire sur les scènes israéliennes. Les milieux d’affaires s’alarment et l’Etat hébreu se sent de plus en plus isolé dans le monde.
Dans ce contexte nouveau, la France fait figure d’exception. Elle est aujourd’hui le seul pays au monde où ceux qui appellent au boycott sont traduits devant des tribunaux. La ministre Christiane Taubira refuse jusqu’à présent de supprimer la circulaire Alliot Marie qui criminalise l’appel au boycott, un acte de solidarité que chacun d’entre nous devrait pouvoir exercer librement.

Il n’est pas une journée sans qu’Israël poursuive et intensifie sa politique d’occupation et de colonisation d’un territoire qui n’est pas le sien.
Cette semaine les forces israéliennes d’occupation ont encerclé le village Ain Hejleh, situé près de la mer morte, qui résiste à la colonisation. L’armée d’occupation se tient prête à l’assaut du village.

Le 5 février dernier, dans plusieurs villages du Néguev, Israël a procédé à la destruction de terres plantées de blé, d’orge et de légumes. Le même jour, Israël décide de construire 350 nouveaux logements pour les colons à Jérusalem-Est.

Vendredi 7 février, on apprend que dans le village de Wadi Fukin, situé à quelques kilomètres de Bethléem, l’armée est intervenue pour saccager des terres agricoles et déraciner plus d'une centaine d’oliviers. « Elle aura bien du mal à invoquer des raisons de sécurité pour justifier ces exactions qui ne visent en fait qu'un but : décourager les paysans de continuer à résister en cultivant leurs terres pour pouvoir ensuite mieux les confisquer », écrit dans un communiqué, Guy Perrier, Président de l’Association France Palestine Solidarité de Lorraine Sud...C’est la troisième intervention que les habitants de Wadi Fukin subissent depuis un an, précise-t-il.
Le village où beaucoup de Lorrains se sont rendus, est bien connu. Des élus locaux, député, conseillers municipaux, conseillers régionaux et conseillers généraux y sont allés à plusieurs reprises pour apporter leur soutien à un programme de modernisation agricole financé en partie par des fonds publics français. Aujourd’hui les Israéliens détruisent ce que nous avons aidé à construire.

Dans son communiqué Guy Perrier s’adresse aux élus. Il compte sur eux pour « d’une part intervenir directement auprès des autorités israéliennes et d'autre part interpeller le gouvernement français qui est totalement silencieux face à l'impunité d'Israël. De plus en plus de pays en Europe prennent des mesures pour dissuader leurs entreprises d'aider à la colonisation de la Palestine. C'est le cas de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas, du Danemark et tout récemment de l'Allemagne ».
Pourquoi la France qui fut à une certaine époque à la pointe de l'Europe dans la politique par rapport au Proche-Orient, est-elle maintenant à la traîne ?


François Baudin 

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