Il y a tout
juste un an, le 7 septembre 2013, j’écrivais citant le Pape Paul VI qui
s’exprimait dans l’enceinte de l’ONU à New York le 4 octobre 1965 : « Plus
jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! C’est la paix, la paix qui
doit guider le destin des peuples et de toute l’humanité ».
Aujourd’hui, un
an après, alors que nous avons commémoré tout au long du mois d’août le
centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, nous pourrions à
nouveau écrire exactement la même chose.
En ce début
septembre 2014, les conflits armés n’ont jamais été aussi proches de nous depuis
70 ans, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Plus de 2000
morts à Gaza, dont des centaines de femmes et d’enfants victimes d’un blocus
inhumain. La population martyre palestinienne a une nouvelle fois subi les plus
terribles bombardements. Un déluge de feu s’est abattu jours et nuits sur les
populations enfermées, désarmées, détruisant le peu de biens qu’elles
possédaient, transformant en tas de ruines maisons, écoles, hôpitaux. Les
Palestiniens de Gaza ont subi pendant plus de cinquante jours l’enfer sur
terre.
Cet été encore,
des milliers de morts en Irak et en Syrie. Les populations civiles totalement
désarmées, chrétiennes et yézidies, sont devenues les victimes désignées de
quelques individus fanatiques, acharnés et instrumentalisant à leur profit une
religion qui prône comme toutes les autres la miséricorde. Nous avons vu errer
des centaines de milliers de réfugiés irakiens et syriens cherchant un abri et
un peu d’eau pour survivre dans leur malheur.
Cet été encore
plus de 2000 morts dans l’Est de Ukraine. Morts pour rien, car tout le monde
sait qu’un jour, suite à des négociations entre les parties prenantes du conflit,
une solution sera trouvée permettant de vivre ensemble. Mais l’offensive
terrestre menée début avril par les militaires de Kiev, offensive dont
l’objectif était d’écraser l’insurrection et reprendre les villes ukrainiennes
qui avaient déclaré leur autonomie, n’a fait que rajouter du malheur à la
situation.
Aujourd’hui
quel est le bilan ? Le conflit en Ukraine s’internationalise chaque jour
un peu plus mettant en danger l’ensemble de l’Europe, alors que la déroute des
troupes ukrainienne est envisagée.
Aucun conflit
dans le monde ne peut être réglé militairement. Voilà la leçon essentielle
qu’il faut tirer depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Que faire face
à cette situation internationale qui s’est terriblement dégradée au cours des
mois de juillet et août ?
Nous devons
nous mobiliser comme des milliers de manifestants dans le monde l’ont fait cet
été pour Gaza. Ne pas rester indifférents, consternés ou incrédules. Le sort
terrible qui est réservé à tous ces peuples n’est pas supportable.
Il faut dans
tous les cas privilégier et même imposer les solutions diplomatiques, et rester
ardemment opposé à toute forme de guerre ou d’interventions extérieures.
S’il est souhaitable
et « licite d’arrêter l’agresseur injuste », de désarmer l’assassin
ou le colonisateur ; et si pour pouvoir le faire on ne doit pas exclure
une intervention militaire, cette intervention ne peut être mise en oeuvre que dans
le cadre des Nations unies. On sait aujourd’hui et l’exemple libyen nous le
prouve actuellement, que toute intervention d’une puissance étrangère dans un
conflit interne se solde par un échec, par plus de malheur pour les populations
et une déstabilisation plus grande de la région.
Seule l’ONU est
en droit d’intervenir, c’est même une de ses missions définies dans sa Charte,
notamment dans son Chapitre VII.
Sûrement pas
l’OTAN qui en définitive est une organisation à volonté hégémonique et
belliqueuse au service des intérêts des grandes puissances occidentales. Il ne
faut rien attendre de positif du sommet de l’Alliance atlantique qui s’est tenu
cette semaine en Grande Bretagne.
Cette organisation
aurait dû se dissoudre à l’occasion de la disparition de l’Union soviétique
dans les années 1990. Une étape vers la paix dans le monde aurait alors été franchie
pour le plus grand bonheur des populations.
François Baudin
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