Maintenant que les jours
décroissent
Et s’en vont vers la nuit,
Que les temps semblent à
jamais fermés,
Que plus rien n’est à
espérer,
Que tant d’hommes souffrent
Et dans leur finitude sont réduits
Contraints à ne jamais
dépasser les limites assignées
Des multiples oppressions…
Je pense en écoutant gémir le
monde
À ce jour qui vient
À l’été bleu qui rit lorsque
sur le chemin
On voit fleurir
Le minuscule chardon bleu des
sables
Plus grand que toute
finitude
Plus fort que la puissance
des mondes multiples
Plus vaste que nos peurs
Il est l’intensité d’un
présent qui arrive
Si intense que demain est
déjà de ce jour
Une promesse effective
D’un infini qui vient
Et dont nous sommes capables
L’infinie beauté d’une
journée s’annonce
Au-delà de tout recouvrement
possible
Ce jour nouveau aurait pu venir en grandeur, en puissance
En guerrier, en héros, en empereur couvert d’or et vainqueur
Non, non, ce jour vient sous les traits d’une fleur fragile....
Elle est si petite aujourd’hui, mais déjà nous la voyons
Qui porte l’infinie espérance
De la beauté indestructible du monde
Dont ce matin nous avons la certitude
François Baudin
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