Il
n’y a pas une journée sans que le mot de
crise soit prononcé.
Crise
économique, crise sociale, crise des valeurs, crise éthique, crise morale et
aussi crise de la démocratie.
Le
mot crise, répété à longueur d’articles, est dans tous les esprits.
Mais
si on observe ce qui se passe, on s’aperçoit très vite que cette crise n’est
pas partagée par tous, car un peu partout dans le monde et notamment en France,
la crise, qu’elle soit économique, politique ou sociale semble profiter à une
minorité de privilégiés, de plus en plus minoritaire d’ailleurs et de plus en
plus privilégiés, qui dominent le monde, s’enrichissent encore et toujours, et
vivent en définitive des jours heureux. Actuellement dans le monde 67 personnes
possèdent autant de richesse que trois milliards et demi d’êtres humains. Le
patrimoine des 1% les plus riches dépasse celui des 99 % restants.
Le
système démocratique en vigueur dans nos pays occidentaux n’est-il alors pas là
pour que cette minorité poursuive sa domination ?
Aujourd’hui
plus qu’autrefois, la démocratie est mise en question, mise en examen.
S’il
y a crise, le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle touche plus certains que
d’autres. La question que l’on se pose alors est celle de la démocratie dont
une des conséquences serait de maintenir, voire de développer cette tendance
monstrueuse vers l’inégalité.
Depuis
les tueries de Charlie hebdo et de la porte de Vincennes début janvier, ce
constat est encore plus évident : une période de doute, de questionnement s’est
ouverte cet hiver 2015.
L’unanimisme
du slogan « Je suis Charlie »
est battu en brèche et la brèche laisse apparaître aux yeux de tous une énorme
béance.
Le
doute s’est emparé des esprits. Car si beaucoup se sont reconnus dans ce slogan
ambigu (« Je suis Charlie »),
beaucoup d’autres très nombreux et qui ne sont pas des terroristes, ne s’y sont
pas reconnus et ne pouvaient pas s’y reconnaître.
Pourquoi ?
Parce
que la démocratie, la République, qui voulait se rassembler lors des
manifestations du 11 janvier, qui voulait donc rassembler ses enfants, avait
depuis longtemps exclu une partie de ses enfants, les avaient ignorés, les
avaient stigmatisés, les avaient déjà ghettoisés depuis longtemps. Ce
rassemblement du 11 janvier est donc apparu ensuite à celui qui réfléchit,
comme une gigantesque manipulation orchestrée par une oligarchie restreinte,
très restreinte, qui n’est motivée que par le maintien de sa domination fondée
sur l’exclusion.
Il
ne faut pas oublier que rarement en France, le pouvoir en place appelle à
manifester comme il l’a fait cet hiver à Paris et dans toutes les villes de
France. Les plus grands dirigeants de la planète, dont beaucoup de dictateurs qui
n’ont que faire de la liberté d’expression, de l’égalité et de la fraternité,
ont répondu à l’appel du gouvernement français et sont venus battre le pavé
dans les rues de Paris pour « sauver » les valeurs démocratiques
soi-disant mises en danger par les tueries de janvier.
Comment
accepter une démocratie, une République qui exclut une partie de ses
enfants ?
Que
ces enfants habitent au fin fond d’une région rurale désertifiée, dans une
ancienne cité ouvrière laissée à l’abandon comme il y en a beaucoup en
Lorraine, dans un quartier d’une périphérie urbaine mise au ban de la société.
Si
on fait une analyse sociologique des manifestants du 11 janvier, il y manquait
justement le monde rural, les petites villes désertifiées, les banlieues, les
anciennes cités ouvrières livrées à l’abandon et au chômage. Il y manquait le
peuple, au moins une partie du peuple de France.
La
France, la République et ses principes, la laïcité et aussi la démocratie,
toutes ces évidences se fissurent et fragilisent notre socle démocratique.
Qu’est
ce que cela veut dire ?
Le
système démocratique que nous connaissons, dans lequel nous vivons depuis des
décennies, notre système fondé sur l’élection de nos représentants, sur le
suffrage universel, semble ne plus répondre aux questions qui sont devant nous.
La
démocratie au sens premier du terme c’est la capacité des hommes à s’organiser
pour pouvoir vivre ensemble. La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par
le peuple et pour le peuple.
Aujourd’hui
il apparaît clairement que ce système est là pour reproduire une oligarchie,
une « élite » qui en réalité n’a que faire du peuple.
Le
système prétendument démocratique avec ses rites électoraux, n’est-il pas en
définitive le paravent d’une totale vassalisation de la politique par une oligarchie ?
Ma
première expérience politique a été Mai 68. En Mai 68, des millions de Français
mais aussi déjà des immigrés, ont occupé les usines, les bureaux, sont descendus
manifester quotidiennement dans les rues, se sont unis avec les étudiants qui
eux aussi manifestaient.
Cette
première expérience politique, d’une telle intensité, vous ne pouvez pas
l’oublier, elle vous marque pour une vie entière.
Partout
en 68, jusqu’aux endroits les plus reculés du pays, les habitants se sont
rassemblés, ont discuté, rêvant d’un autre monde possible.
Jamais
un tel évènement n’avait eu lieu depuis bien longtemps. On se rappelait des
grandes heures de l’histoire : la libération de la France en 1944, les
grèves de 1936, la Commune de Paris en 1871, et la période révolutionnaire en
1789.
Face
à cette contestation globale de la société, le pouvoir gaulliste en place a
dissous l’Assemblée nationale et appelé à de nouvelles élections.
Ainsi
les premières affiches que j’ai collées sur les murs et dans les rues dénonçaient
cette manipulation pseudo démocratique. Le slogan des manifestants de mai
était : « Election piège à cons ».
Comment
voulez vous qu’une élection non préparée, rapidement mise en place, puisse
résumer ce qui s’était passé en Mai ? Comment voulez-vous que des
élections hâtivement programmées puissent répondre à l’espoir porté par les
évènements de Mai ? On voulait réduire Mai 1968 à un rite électoral ridicule.
Et
bien entendu le pouvoir en place a été reconduit par une majorité écrasante de
votants. De Gaule avait dit un jour « Les Français sont des veaux ».
Et des veaux ça doit voter. Jamais le parti gaulliste n’a recueilli autant de
voix qu’aux élections de juin 68.
L’élection
au suffrage universel en juin 1968 a été une formidable manipulation pour
étouffer ce qui avait été Mai 1968. Pour recouvrir l’espoir qu’avait été Mai
1968.
Dernièrement
la même opération de recouvrement, de nappage, s’est passée en Egypte qui a
vécu à partir du 25 janvier 2011 et pendant des semaines, un extraordinaire
mouvement populaire contre la dictature du Président Moubarak. La convocation à
des élections si rapidement mises en œuvre et soutenues de manière pressante
par les Etats-Unis, et donc impréparées, n’a rien changé à la situation
égyptienne. C’était même le but presque avoué de ces élections : faire
qu’en définitive rien ne change.
Les
choses étaient quasiment écrites d’avance en Egypte : ces élections
donneraient le pouvoir aux Frères musulmans absents de la place Tahrir, mouvement
politique absent de la révolution démocratique égyptienne. Les Frères musulmans
installés au pouvoir par les élections furent chassés ensuite par cette même
place Tahrir, pour redonner en définitive le pouvoir aux militaires du général Al
Sissi, ancien compagnon de Moubarak. La révolution égyptienne est devenue une
révolution de type galiléen : un retour à la situation initiale.
Quelle
leçon tirer de ces deux évènements historiques (Mai 68 et printemps égyptien
qui, je l’espère, n’est pas terminé) ? : Que les élections qui
s’appuient sur le principe majoritaire ne détient pas la vérité. La majorité,
le nombre n’a jamais fait la vérité, ni la justice. La plupart des dictatures
sont arrivées au pouvoir grâce aux élections et ont été reconduites ensuite massivement.
La
vérité, la justice, l’aspiration démocratique sont souvent, même très souvent,
un fait minoritaire. Si les Français avaient pu voté en juin 1940 et peut-être
même jusqu’en juin 1944, ils auraient probablement voté en grande majorité pour
le Maréchal Pétain. Les résistants français étaient minoritaires et pourtant
c’est eux qui portaient l’histoire.
Est-ce
à dire que la démocratie doit être rejetée comme principe de
gouvernement ?
Non,
bien entendu. Et la plupart des contestations sont démocratiques.
Les
Résistants français pendant l’Occupation, les manifestants de la place Tahrir,
les manifestants de Mai 68, les « indignés » qui occupèrent les
places à New York ou Madrid en 2011 et 2012 et qui dénonçaient la finance
internationale, étaient et sont toujours animés par un idéal démocratique.
Mais
la démocratie ne se résume pas à l’élection, même lorsque cette élection est au
suffrage universel.
Il
existe d’autres formes de démocraties. Et si les manifestants, les « indignés »,
les contestataires descendent dans les rues, c’est parce qu’il veulent plus de
démocratie et estiment qu’ils vivent dans une démocratie de très basse
intensité.
Mais
devons nous pour autant rejeter la démocratie représentative ?
Non
plus.
Pourtant
notre système de démocratie représentative est en crise.
Pourquoi ?
Parce
que le lien de confiance entre les représentants et le peuple, s’il a pu
exister à certaines époques, est largement rompu actuellement.
Cette
rupture se manifeste par le taux élevé d’abstention, 50% et plus, taux d’abstention
qui touche toutes les démocraties occidentales, par l’augmentation du vote
d’extrême droite dans tous les pays d’Europe, vote qui met en danger nos
démocraties.
On
peut lister les raisons, les causes qui font que ce lien de confiance entre le
peuple et ses représentants, ou entre les peuples et les nations démocratiques
n’existe plus : (cette liste n’est pas exhaustive). On peut retenir
que :
-
1 Les politiques
répondent rarement aux véritables besoins des populations.
-
2 La plupart des
promesses électorales ne sont pas tenues. Un homme politique de premier plan (Jacques
Chirac pour le nommer) a même été jusqu’à dire qu’une promesse électorale était
faite pour ne pas être tenue. Qu’elle n’engageait que celui qui l’écoute.
-
3 L’impuissance
actuelle et avouée du politique, à résoudre les difficultés rencontrées. Le fait
de répéter sans cesse qu’on ne peut pas faire grand-chose, que les réalités
sont là et qu’il faut en tenir compte : tout cela donne l’impression ou
plutôt confirme le fait que les politiques ne sont là que pour gérer au mieux
un système qui se perpétue. Quand un homme politique, un élu, explique qu’il y
a des réalités et qu’il ne peut pas faire grand-chose face à ces réalités,
n’avoue-t-il pas son impuissance due à sa non volonté politique ? Et
finalement avoue son accord sur l’essentiel. En justifiant la réalité actuelle,
il justifie la situation. Les élus deviennent alors de simples opérateurs de
gestion. D’ailleurs le mot nouveau de gouvernance
l’indique bien. Eliminons ce concept de gouvernance
du vocable politique pour le remplacer par souveraineté
populaire et gouvernement.
-
4 Le modèle
élitiste qui perdure d’élections en élections avec l’impression que le système
démocratique n’est qu’un paravent pour maintenir toujours les mêmes au pouvoir
et en définitive maintenir les inégalités monstrueuses produites par ce système.
-
5 Le rôle des
médias de masse dans cette perpétuation. Alors que les médias devraient être un
outil pour la démocratie, leur responsabilité est immense face à l’impasse dans
laquelle la démocratie se trouve.
-
6 Le poids des « experts »
dans les décisions. Ce poids est si grand qu’on a pu parler de république des
experts. Experts qui passent alternativement et héréditairement un peu comme
une transmission dynastique, de la grande administration d’Etat, au secteur
privé pour revenir à la politique. Les mêmes tournent, pantouflent,
s’enrichissent, votent des lois et héritent de privilèges.
-
7 Les lobbies qui
manoeuvrent en permanence pour empêcher toutes décisions allant contre leurs
intérêts particuliers. (le lobby bancaire, celui des industries pharmaceutiques,
des entreprises multinationales…).
-
8 Les scandales
qui émaillent en permanence la vie politique et ronge la vie démocratique. Ces
scandales font penser que la motivation première de nos représentants est
l’enrichissement personnel.
-
9 Le sentiment
que le peuple est absent et très éloigné des décisions et laissé dans
l’ignorance. On peut donner trois exemples récents :
§
la loi sur le renseignement qui n’a pas été précédée d’un véritable débat sur
les enjeux de la sécurité et de la surveillance généralisée en France,
§
celui plus ancien
de notre intervention en Libye qui n’a
jamais été discutée par la représentation nationale, alors que nos avions
ont effectué plus de 4000 sorties aériennes, qu’ils ont contribué à détruire un
pays et changé radicalement le cours de l’histoire dans cette région du monde,
§
enfin le troisième exemple est celui de Tafta,
cet accord commercial entre les Etats-Unis et l’Europe qui se négocie
actuellement dans le plus grand secret.
Pourquoi ce secret ? : parce que cet accord se fera contre l’intérêt des
peuples américains et européens et dans le seul intérêt des industriels et du
commerce mondial.
- 10 L’hypocrisie qui consiste à prétendre que la
démocratie telle qu’elle est pratiquée par les grandes puissances occidentales,
rime avec paix, comme l’avait écrit Alexis de Tocqueville au XIXe
siècle. En fait la volonté de puissance, la volonté hégémonique sur le monde
des pays dits démocratiques s’est soldée en permanence par des guerres dans le
monde.
Dans
ces conditions, la défiance vis-à-vis des élus va en grandissant et la
démocratie représentative semble être une illusion de démocratie, un ersatz de
démocratie, une vaste hypocrisie que les grands médias perpétuent. Un peu comme
les clercs de l’Ancien régime perpétuaient le système inégalitaire en place
depuis des siècles. La démocratie parlementaire inventée au XIXe
siècle, telle que nous la connaissons encore aujourd’hui, est à bout de souffle
comme l’Ancien régime l’était en 1788.
Aujourd’hui
la rupture entre le peuple et ses représentants semble consommée. Peuple qui
pense de plus en plus que les élections ne sont là que pour maintenir un
système injuste.
La
question actuelle se résume ainsi : est-ce que la démocratie
représentative telle que nous la vivons répond aux aspirations démocratiques du
peuple ?
L’illusion
démocratique s’est encore accentuée au cours de la dernière période après l’élection
de Syriza en Grèce, en butte à des grandes difficultés. Les gouvernements
européens ont dit clairement qu’ils ne tiendront aucun compte des résultats des
élections de janvier 2015 en Grèce. Qu’ils feront tout pour que les réformes
programmées par Syriza ne puissent pas être mises en œuvre. Le bras de fer
engagé par les gouvernements européens au service des intérêts financiers, pour
faire plier la Grèce, est dramatique. Ce petit pays devra céder, se plier au
diktat de la finance, capituler ou disparaître du concert des nations. Voilà
l’enjeu. Voilà le mépris aussi. Et c’est le même mépris pour les résultats d’un
vote lorsqu’il ne va pas dans le sens souhaité, mépris que nous avons
nous-mêmes vécu en France, lorsque par le traité de Lisbonne, les dirigeants
européens, Nicolas Sarkozy compris, ont imposé à la France et à tous les pays
partenaires, le projet de traité constitutionnel qui avait été refusé par
référendum.
II
Le
réquisitoire contre la démocratie représentative est dur, très dur, mais il correspond
hélas à la réalité que nous vivons.
C’est
bien la démocratie parlementaire qui fait problème aujourd’hui. Qui apparaît
comme un problème que le peuple doit résoudre.
Et
ceux qui sont censés nous représenter doivent prendre conscience qu’ils ne nous
représentent pas.
Alors
quels sont les chemins qui nous permettront de sortir de ce mauvais pas. De
rétablir l’espoir qu’a pu représenter un jour le suffrage universel.
Ici,
nous ne pouvons que dessiner quelques pistes de travail. Et c’est justement par
des débats, des échanges comme celui-ci que nous trouverons ensemble les moyens
de changer les choses en la matière.
C’est
en multipliant ce genre d’initiatives, en créant et dynamisant la vie
associative un peu partout que la démocratie se revitalisera. Les associations
et des conseils citoyens doivent pouvoir devenir des interlocuteurs des Institutions.
La démocratisation des institutions passe par la vie associative. Faire entrer
cet espace associatif où se trouvent des citoyens, dans l’espace institutionnel
et décisionnel, et ceci jusqu’au plus haut niveau, est nécessaire pour une
démocratie véritable. D’ailleurs ce phénomène est actuellement en cours :
je prends l’exemple de l’association Anticor
qui lutte contre la corruption et qui en 2012 a obtenu l’agrément du ministère
de la Justice pour se constituer partie civile dans les affaires de corruption
et qui est reconnu de plus en plus comme un interlocuteur des politiques. Ce
n’est évidemment qu’un début.
Par
le développement de la vie associative, nous pourrons dégager un nouveau mode
de représentation, sans laisser tomber l’ancien fondé sur l’élection. Cela est
possible immédiatement dans le cadre d’une commune, d’un département ou d’une
région. Cela est envisageable au niveau d’un pays.
Un
moment de bouillonnement, de créations multiples est nécessaire. Et il faut
tout faire pour favoriser ces instants de rencontres, d’échanges. Car de ce
terreau va naître des idées, d’autres initiatives, d’autres manières de vivre
ensemble qui se concrétiseront dans de nouvelles organisations politiques et
citoyennes.
Il
faut affirmer qu’il y a actuellement une aspiration profonde à une autre vie
démocratique. Le temps où certains se prétendent être l’élite de la nation face
à une masse ignorante et incapable, masse silencieuse (majorité silencieuse
comme on disait autrefois), est révolu. Le temps de la séparation et de l’opposition
entre l’Etat, ses institutions et l’ensemble de la société est en voie
d’achèvement. Un Etat séparé des gens et même parfois exerçant son pouvoir de répression
sur les gens est en voie d’extinction. Je pense à terme au dépérissement de
l’Etat et à la mise en place d’un régime de libre association.
Ce
changement notable des mentalités est dû en grande partie à l’apparition de
nouveaux moyens de communications, d’Internet, qui favorise à l’infini les
échanges, la communication. Et cela de manière horizontale. Le savoir,
l’information ou la désinformation, se diffusent de plus en plus de manière
horizontale et non plus verticale.
Ce
phénomène nouveau et massif d’échanges entre tous, et d’organisations nouvelles,
rend la démocratie représentative, c'est-à-dire le fait de transférer son
pouvoir à un autre, obsolète, d’un autre temps. Un peu comme si cette forme
représentative était maintenant à bout de souffle.
Et
la société dans un avenir pas si lointain, sera capable de produire ses règles
et d’inventer des institutions nouvelles.
Il
faut donc radicaliser la démocratie et pour ce faire, ne rien attendre de ceux
qui gouvernent mais ne compter que sur ses propres initiatives.
Parmi
les réformes démocratiques immédiates à mettre en oeuvre citons :
§
la mise en place
d’Etats Généraux en France
§
l’interdiction du
financement privé de la politique notamment par les grandes entreprises
§
La mise en place
d’un scrutin proportionnel
§
le contrôle des
élus en cours de mandat
§
la suppression effective
du cumul des mandats
§
la mise en place de
référendum d’initiative populaire
§
la création de
conseils citoyens
§
l’entrée des
associations et de ces conseils dans le processus décisionnel
§
le contrôle
associatif, politique et démocratique des médias, de leur indépendance…
Pour
conclure je dirai que si le vote dans un isoloir organisé tous les cinq ans,
devait changer quelque chose, cela fait longtemps qu’on l’aurait interdit. Le
fait de voter ne suffit pas.
Une
démocratie de haute intensité devient une nécessité pour nos pays.
Le
meilleur régime politique et économique est toujours à venir. C’est possible.
François
Baudin
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