Toutes les nations assemblées au
sein de l’ONU doivent s’unir pour stopper le terrorisme international,
impitoyable dans sa barbarie.
L’ONU doit tout faire pour se
donner les moyens lui permettant de renforcer la paix et la sécurité
internationale, les droits de l’homme et le développement.
Hélas aujourd’hui on peut
légitimement se demander si la coalition mise en place sous l’égide des Etats-Unis
dont la France fait partie, n’est pas en train de se substituer à ce qui
devrait être la mission principale des Nations Unies, retirant ainsi toute
légitimité internationale à la guerre que les grandes puissances tentent de
mener contre le terrorisme qui connaît actuellement une escalade alarmante.
Cette lutte exige une étude plus
approfondie et plus urgente sur la façon de renforcer le cadre juridique international.
Elle exige aussi que les nations
occidentales prennent conscience et analysent leur propre responsabilité,
surtout depuis les attentats du 11 septembre 2001 qui se sont soldées par
l’intervention militaire illégale en Irak en 2003, jetant cette région du monde
dans un terrible chaos. Et enfin, et il faudra toujours le rappeler, le fait
d’avoir soutenu, financé et armé la rébellion syrienne islamique contre la dictature
de Bachar el Assad, comme le fait d’être intervenu en Libye en faisant fi de la
résolution de l’ONU, nous a mené là où nous en sommes aujourd’hui. Les grandes
puissances ont soutenu, financé et armé un monstre qui montre sa véritable
nature.
Des principes humains fondamentaux
sont en jeu en Irak, en Syrie et en Libye. Seul l’ONU devrait être autorisée à garantir
la protection des populations du monde. Et si les grandes puissances
interviennent, celles-ci ne peuvent le faire qu’en y étant autorisées et
mandatées par les moyens juridiques prévus dans la charte de l’ONU.
Il est urgent de mettre fin aux
guerres actuelles au Proche et au Moyen orient. De mettre fin aux souffrances
et aux drames. Et s’il il y a actuellement une nécessité impérieuse d’intervenir
contre ce pseudo « Etat Islamique » auto proclamé, cette intervention
ne peut être que le fait des Nations Unies.
Cette semaine en France, un
projet de loi de « lutte contre le terrorisme » a été examiné au
Sénat. Selon le ministre de l’intérieur le nombre de Français engagés dans les
groupes terroristes a augmenté de 82% depuis le début de l’année. Un millier de
Français seraient concernés, dont un peu moins de 400 qui auraient déjà
rejoints les rangs des terroristes en Syrie et en Irak. Là bas on décapite dans
la rue, on crucifie des hommes et des femmes, on torture des enfants. Face à
cette réalité l’objectif de la loi est d’empêcher les départs en créant un
délit d’entreprise terroriste individuelle.
Il est tout d’abord nécessaire de
rappeler que cette initiative du gouvernement doit être cadrée du point de vue
des libertés individuelles qu’il faut à tout prix préserver et non pas
supprimer au nom de la sécurité.
Ensuite il faut aussi rappeler
qu’actuellement 700 jeunes français sont engagés dans l’armée israélienne.
Cette armée d’occupation a commis cet été des crimes de guerre à Gaza. Plus de
2000 civils palestiniens dont une très grand nombre d’enfants, ont été tués en
juillet et août 2014. Or personne en France ne s’émeut de savoir qu’il y avait
de nombreux jeunes français parmi ces
soldats israéliens.
L’émotion légitime suscitée par
le départ de Français vers la Syrie ou l’Irak où des crimes sont commis
quotidiennement, ne peut pas être une émotion à sens unique.
Les jeunes soldats de l’armée israélienne
qui reviennent de leur campagne militaire à Gaza ne peuvent pas recevoir les
honneurs de la République françaises alors que d’autres jeunes, fanatisés eux
aussi, iront en prison.
C’est par un tel deux poids deux
mesures que nous renforçons le sentiment d’injustice parmi de nombreux Français,
sentiment qui explique en partie leur fanatismeFrançois Baudin
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