Actuellement dans le monde 67
personnes possèdent autant de richesse que trois milliards et demi d’êtres humains.
Le patrimoine de 1% des plus
riches dépasse celui des 99% restants.
Cette situation inégalitaire
unique dans l’histoire de l’humanité est une des caractéristiques majeures du
monde contemporain ; elle touche tous les continents y compris l’Europe et
la France. Comme le rappelle le Démographe Hervé Lebras qui a publié en 2014 un
Atlas des inégalités aux
Éditions Autrement : « Plus un pays est avancé dans l’économie de marché,
plus il y a d’inégalité. »
Jamais l’économie de marché n’a
été autant développée et favorisée qu’actuellement. Elle provoque des inégalités
montreuses, elle est porteuse de grandes difficultés et de destruction, et
devient aujourd’hui un risque majeur pour l’ensemble des hommes.
Jusqu’où irons nous dans l’inégalité,
dans ce mal qui détruit la planète ?
L’inégalité est devenue si
grande, si manifeste, si généralisée au cours des dernières décennies, qu’elle
peut constituer l’explication principale et ultime de la montée de la violence,
de l’intolérance, du terrorisme et des guerres que nous connaissons et qui
touchent les cinq continents. Car au fond elle est vécue par les peuples comme
une énorme injustice.
L’accaparement des richesses de
la planète n’a jamais été aussi grand, la domination d’une oligarchie
mondialisée aussi forte. La concurrence de tous contre tous aussi développée.
Au cours des dernières décennies,
les peuples ont subi en quelque sorte une double peine économique et politique.
Les centres de décisions sont de plus en plus éloignées et cachés à la plupart
d’entre nous. Ils échappent à toute démocratie et sont au service d’une minorité
dirigeante.
Par définition le « toujours plus pour ceux qui ont déjà tout »
n’a jamais de fin et se solde par le pillage des richesses, le gaspillage des
biens communs que la planète nous donne, les migrations de peuples chassés de
chez eux par la pauvreté et les guerres, les plans d’austérité imposés à tous,
le chômage de masse, les guerres permanentes pour des territoires à conquérir
ou à défendre, une dérégulation généralisée. Tout cela s’accompagne du malheur
des peuples, de leur désarroi, de leur errance politique et idéologique.
Cette entreprise mondiale de « dé-civilisation » doit être
stoppée.
Allons-nous revivre les heures
sombres de l’histoire lorsque des peuples entiers furent jetés dans une guerre
totale comme dans les années 30 et 40.
Tout le monde est conscient
actuellement que le fossé entre les revenus des plus riches et ceux des plus
pauvres constitue la plus grande menace pour le monde.
Il est urgent de fonder le monde
où nous vivons sur la démocratie qui est tout simplement le gouvernement du
peuple par le peuple et pour le peuple, et non plus sur l’intérêt des grandes
puissances économiques et d’une oligarchie ultra minoritaire qui les dirige.
Le désir de mettre un arrêt au
mal qui se nomme inégalité, n’est pas quelque chose de lénifiant, mais implique
un véritable engagement.
Etre acteur de son propre destin,
trouver en nous-mêmes et collectivement une solution à nos problèmes, à nos
difficultés, se transforme obligatoirement en espérance dans le cœur de l’homme.
François Baudin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire