jeudi 30 avril 2015

L’indifférence d’Obama face au racisme ?


Le 30 août 2005, le cyclone Katrina ravageait le Sud des Etats-Unis. Cette catastrophe dévoilait aux yeux du monde entier la vulnérabilité de la première puissance du monde. L’Amérique de Bush, indifférente, laissait ses enfants mourir, noyés dans les eaux du Golfe du Mexique.
Dans un contexte d’inégalités sociales et de discriminations raciales, Katrina tuait plus particulièrement et par milliers, les pauvres, Latinos et Noirs, vivant dans les Bas quartiers inondables des villes du Sud.
Katrina était le révélateur d’un système qui prône la suprématie blanche et se solde par une inégalité terrible devant la mort.

Quelques années plus tard, beaucoup ont espéré au moment de l’arrivée au pouvoir de Barak Obama, premier président noir américain. N’allait-il pas défendre la cause des pauvres, et plus particulièrement celle des noirs ?
Ce nouveau président devait mettre fin à l’indifférence historique, vielle de plusieurs siècles, vis-à-vis de la souffrance des pauvres et des noirs en particulier.
Or depuis l’arrivée du président Obama, rien n’a changé : les crimes racistes commis par des policiers continuent, et il n’est pas un mois, même une semaine, sans que jusqu’en Europe résonne l’écho d’évènements dramatiques touchant les noirs américains.

Les évènements de Ferguson en Automne 2014, le crime commis par des policiers cet été à Staten Island dans l’Etat de New York contre le noir Eric Garner, et cette semaine la mort à Baltimore de Freddie Gray, jeune noir de 25 ans décédé en prison après avoir été tabassé lors de son arrestation : tous ces drames démontrent que rien ne change aux Etats-Unis depuis l’élection d’Obama.
La discrimination n’a jamais disparu en Amérique.
Le permis de tuer un Noir pauvre ou un Latino, est toujours une réalité dans ce grand pays qui prétend être l’exemple universel de la démocratie et de l’Etat de droit.
Chaque jour des hommes et des femmes, jeunes ou plus âgés sont confrontés au racisme et à la violence policière. Par exemple à Baltimore, entre 1992 et 2012, 127 personnes ont été tuées par la police.
Cette violence est revendiquée par une idéologie qui voit dans le pauvre, et plus particulièrement dans le Noir : un délinquant et « sauvage dangereux » qu’il faut mater. Dans ce cas toutes les bavures sont justifiées.
Barak Obama n’a jamais eu le courage politique de s’opposer à cet état de fait. On lui reproche même de ne s’être jamais intéressé véritablement à cette question.
L’Amérique s’est construite sur le dos des esclaves et sur le génocide des Noirs, ainsi que sur la colonisation et le génocide des peuples indigènes indiens.

La disparition de ce système fondé sur le mépris et l’indifférence n’arrivera que par une volonté politique et un engagement contre l’injustice et l’impunité.
Les défis actuels que représentent le mépris, le racisme et la violence doivent être relevés et combattus.
François Baudin


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