Le 30 août 2005, le cyclone
Katrina ravageait le Sud des Etats-Unis. Cette catastrophe dévoilait aux yeux
du monde entier la vulnérabilité de la première puissance du monde. L’Amérique
de Bush, indifférente, laissait ses enfants mourir, noyés dans les eaux du
Golfe du Mexique.
Dans un contexte
d’inégalités sociales et de discriminations raciales, Katrina tuait plus
particulièrement et par milliers, les pauvres, Latinos et Noirs, vivant dans
les Bas quartiers inondables des villes du Sud.
Katrina était le révélateur
d’un système qui prône la suprématie blanche et se solde par une inégalité
terrible devant la mort.
Quelques années plus tard, beaucoup
ont espéré au moment de l’arrivée au pouvoir de Barak Obama, premier président
noir américain. N’allait-il pas défendre la cause des pauvres, et plus particulièrement
celle des noirs ?
Ce nouveau président devait mettre
fin à l’indifférence historique, vielle de plusieurs siècles, vis-à-vis de la
souffrance des pauvres et des noirs en particulier.
Or depuis l’arrivée du
président Obama, rien n’a changé : les crimes racistes commis par des
policiers continuent, et il n’est pas un mois, même une semaine, sans que jusqu’en
Europe résonne l’écho d’évènements dramatiques touchant les noirs américains.
Les évènements de Ferguson
en Automne 2014, le crime commis par des policiers cet été à Staten Island dans
l’Etat de New York contre le noir Eric Garner, et cette semaine la mort à Baltimore
de
Freddie Gray, jeune noir de 25 ans décédé en prison après avoir
été tabassé lors de son arrestation : tous ces drames démontrent que rien
ne change aux Etats-Unis depuis l’élection d’Obama.
La discrimination n’a jamais
disparu en Amérique.
Le permis de tuer un Noir
pauvre ou un Latino, est toujours une réalité dans ce grand pays qui prétend
être l’exemple universel de la démocratie et de l’Etat de droit.
Chaque jour des hommes et
des femmes, jeunes ou plus âgés sont confrontés au racisme et à la violence
policière. Par exemple à Baltimore, entre 1992 et 2012, 127 personnes ont été
tuées par la police.
Cette violence est revendiquée
par une idéologie qui voit dans le pauvre, et plus particulièrement dans le
Noir : un délinquant et « sauvage dangereux » qu’il faut mater.
Dans ce cas toutes les bavures sont justifiées.
Barak Obama n’a jamais eu le
courage politique de s’opposer à cet état de fait. On lui reproche même de ne
s’être jamais intéressé véritablement à cette question.
L’Amérique s’est construite sur le dos des esclaves et sur le génocide
des Noirs, ainsi que sur la colonisation et le génocide des peuples indigènes
indiens.
La disparition de ce système fondé sur le mépris et l’indifférence n’arrivera
que par une volonté politique et un engagement contre l’injustice et l’impunité.
Les défis actuels que représentent
le mépris, le racisme et la violence doivent être relevés et combattus.
François Baudin
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