Le
succès des manifestations du 31 mars dernier, contre la loi Travail El Khomeri,
réunissant dans toutes les villes de France des centaines et des centaines de
milliers de personnes, dont un très grand nombre de jeunes, oui cette réelle
mobilisation saura-t-elle faire pencher la décision du gouvernement vers une
révision de son projet de loi, et même vers une annulation pure et simple ?
Les
jeunes et la grande majorité des salariés français, ne veulent pas de cette loi
qui les concerne pourtant au premier chef. Telle est bien la réalité d’une
réforme qui leur est destinée mais dont ils ne veulent pas ; une réforme
mal préparée, rapidement rédigée dans le plus grand secret des cabinets
ministériels.
Hollande,
Valls et la jeune ministre du travail auront-ils la sagesse de retirer ce
projet qualifié de néfaste, toxique pour le droit, avant qu’il ne déclenche
dans toutes les villes de France des violences urbaines comme on en a vu cette
semaine dans quelques villes ?
La
détermination de la jeunesse contre cette loi est bien le signe que quelque
chose de nouveau a eu lieu au cours de la dernière période.
C’est
comme un vent de colère qui s’est levé contre cette société qui impose tant de
misère, de chômage et de précarité, et notamment pour les jeunes. Quel avenir
pour la jeunesse ? Telle est bien la question centrale qui nous est posée.
Il
suffisait d’aller se promener dans les manifestations, et d’écouter les jeunes
pour le comprendre. Ecoutons-les, écoutons la jeunesse, et si il y a une
nécessité absolue de réformer, cette réforme ne doit pas se faire contre
l’intérêt de l’immense majorité des citoyens, mais elle doit se faire
uniquement dans le sens de l’intérêt général.
Il
est évident qu’une très grande partie de notre pays refuse une société où la
jeunesse est la variable d’ajustement et l’armée de réserve permettant de faire
pression sur l’ensemble des salariés.
Une
très grande majorité de citoyens refuse une société divisée où chacun se trouve
en compétition avec l’autre. Une société de la concurrence généralisée où les
moins chanceux, les moins diplômés, les plus en difficulté le sont encore plus.
Une société en miette. Une société où la peur du lendemain va étreindre chacun
d’entre nous, où on nous obligera à vivre dans l’insécurité économique
permanente.
Cette
société, personne n’en veut. C’est pourtant celle qui nous est proposée à
travers cette loi et que la jeunesse refuse massivement.
Les
hommes dans leur grande majorité préfèrent la solidarité, la fraternité et la
coopération et on les comprend bien.
Les
jeunes nous disent : On vaut mieux que ça ! Ils nous appellent à la
résistance.
Le
président Hollande doit absolument les écouter s’il ne veut pas passer aux
oubliettes de l’histoire.
François
Baudin
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