Le monde vers lequel on va, sera-t-il un monde sans fête, sans dimanche, sans repos ni respiration ? Un monde où domine la marchandise, où tout s’achète et tout se vend, de jour comme de nuit. Mais aussi un monde où le travail devenant de plus en plus rare, beaucoup sont condamnés à attendre qu’un employeur veuille bien les embaucher parfois pour des salaires dérisoires de quelques euros et pour des temps partiels imposés menant à une précarité certaine.
La
tendance immanente du système de production proposé est de s’approprier le
travail des personnes pendant les vingt quatre du jour et les sept jours de la
semaine.
La tendance immanente du
marché est de transformer chaque chose en marchandise et en bien de
consommation.
La tendance de la société fondée sur ce type d’économie
est de nous pousser à devoir sacrifier au culte de la consommation tous les
jours de l’année, y compris dimanches et jours fériés.
Nous assistons à une extension du domaine de la
marchandise.
Tel
semble être l’enjeu actuel qui vient, une fois encore, de nous être rappelé cette
semaine.
Est-on
revenu à des débats d’un autre siècle lorsque le repos dominical, le travail de
nuit, le travail des enfants, la journée de huit heures,… faisaient l’objet
d’âpres revendications ?
Tout
ce qui a pu représenter un progrès social et donc un progrès pour l’humanité
est actuellement remis en cause. On assiste à une véritable offensive contre le
droit. Une sorte de déchaînement se poursuit contre ce qui a été et ce qui est
toujours pour les hommes une amélioration de leur bien être.
Ce
qui paraissait encore impossible il y a quelques années, devient aujourd’hui
une nécessité soit disant économique. En maints endroits de la planète vous
verrez des hommes travailler jour et nuit, toute la semaine et dans les pires
conditions, vivants dans des espèces de camp de travail. Allez en Chine ou au
Qatar où se prépare le Mondial de football de 2022 dans les pires conditions
d’exploitation humaine ressemblant à de l’esclavage.
Est-ce
ainsi que nous souhaitons vivre. ?
Aujourd’hui,
une forme sauvage de l’économie se développe dans une logique de profit et d’exploitation
sans attention aux personnes.
Une
menace pèse actuellement sur l’Europe et sur le monde entier : la menace
d’un monde sans éthique, injuste et dans lequel l’argent et la recherche du
profit immédiat commande tout.
Et
cela nous est présenté comme seul système possible, quelque chose
d’inéluctable, de naturel, et même de souhaitable.
On
nous explique alors que le fait de devoir travailler le dimanche et la nuit,
est la seule chance pour notre pays de se sortir des difficultés dans
lesquelles il se trouve.
Il est urgent d’imaginer un autre
monde et de rêver à son avènement. Un monde fondé sur le sens du don, de la
solidarité, du partage et de la gratuité. Un monde où il fait bon vivre. Un
monde possible. Réenchantons nos dimanches.
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