vendredi 20 janvier 2017

Terreur sur la Turquie


Depuis quelques mois, la Turquie vit sous la terreur. Un véritable calvaire pour le peuple dans son ensemble. Terrorisme de Daech, arrestation par milliers, emprisonnement de tous les opposants, purge d’une ampleur inouïe, licenciement d’opposants par dizaines de milliers, destruction de villages et assassinats nombreux dans la région kurde, etc, etc. Mise au pas de l’appareil judiciaire, de la police comme de l’armée. Erdogan a déclaré récemment que tous ses opposants deviendront des « morts-vivants ».
Une répression terrible menée par un gouvernement sans scrupule s’abat donc sur le peuple, sur les démocrates, sur la jeunesse et aussi sur les Kurdes.
Si on fait les comptes provisoires et selon les sources d’information : 85 000 fonctionnaires ont été limogés, dont énormément d’enseignants, 40 0000 personnes arrêtées. Fermetures des universités, interdiction de spectacles. Fermetures de nombreux organes de presse en opposition. Surveillance et quadrillage policier et militaire de l’ensemble du pays.
Cette situation nous fait penser à ce qui s’est passé en Amérique du Sud lorsque les dictatures s’y sont installées pour longtemps.

C’est à l’occasion du coup d’Etat manqué de juillet dernier, dont nous ne connaissons ni les tenants et les aboutissants, que le président Erdogan a révélé au monde son vrai visage, celui d’un dictateur prêt à sacrifier les libertés civiles, le droit d’expression et de manifestation de chacun. Actuellement on compte plus de 400 journalistes détenus dans les geôles turques. Selon un opposant, la Turquie vit aujourd’hui la pire période de son histoire.

Bien évidemment, cette situation dramatique provoque de très nombreuses réactions populaires : résistance civile et pacifique, manifestations, protestations qui à nouveau sont réprimées de manières brutales par le pouvoir. Un cycle de violence commence, dont ne connaît ni la fin ni les effets sur l’avenir du pays.

Tous ces évènements se déroulent dans un contexte régional, celui du Moyen Orient, parmi les plus instables du monde où se pressent les Grandes puissances et leur arsenal militaire : Russie, Otan (Etats Unis notamment).

Parallèlement la Turquie devient de jour en jour un vrai trou noir de l’information. Peu de média européen s’intéresse sur le fond à ce qui s’y passe.

Enfin l’Union européenne ferme les yeux malgré quelques déclarations.
Pourquoi ce quasi silence, alors que des accords politiques et économiques lient de manière étroite l’Europe et la Turquie, accords dont l’objectif était de faire entrer peu-à-peu ce pays au sein de l’Union.
Mais aujourd’hui dans les rapports que la Turquie instaure avec l’Europe, le poids des réfugiés du Moyen-Orient qui fuient la mort pour aller en Europe, pèse énormément.
L’Europe ne veut pas voir arriver ces victimes de la guerre qui se noient par milliers dans les eaux meurtrières de la Méditerranée.
La Turquie de son côté fait payer très cher à son peuple, le rôle de garde chiourme qu’elle remplit pour l’Europe, alors que les Turcs sont de plus en plus nombreux à vouloir fuir le régime de dictature qui s’installe.

Le choix de la violence de la présidence turque présente un risque majeur pour cette partie du monde, ajoutant de la guerre à la guerre, qui déchire et fait disparaître des régions entières.
Quel avenir pour la Turquie ?
Les observateurs internationaux disent que seule une négociation entre tous les partis en présence permettra d’instaurer une paix
Décidemment l’intervention américaine en Iraq en 2003, intervention voulue et imposée au monde par Georges Bush et son équipe, intervention fondée sur un mensonge historique, n’en a pas fini de donner  tous ses effets.
Le plus terrible, c’est que bon nombre de personnes avait prévu globalement en 2003, ce qui allait se passer.


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