lundi 20 février 2017


Catherine Debras

RIEN QU’UNE VIE



L’Algérie hante l’enfance de Catherine Debras. Son père a passé une année décisive à Constantine, en 1957, pendant les « événements ».

Ce texte jette un regard plein d’empathie sur son parcours, tout en traçant de constants parallèles entre son village natal situé en Lorraine et Constantine, son passé et son avenir. 

Catherine Debras est professeur agrégé de Lettres. Elle enseigne le français dans un lycée de Nancy. Elle a publié deux romans, L’Incendiaire et Le Maître de ballet, et des nouvelles Le pari de Pascal et Anatole et moi.


ISBN 979-10-92726-20-6
15,00 €


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Rien qu’une vie
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vendredi 3 février 2017

François Fillon et la démocratie


A ma connaissance personne n’aimerait, cette semaine, être à la place du candidat à la présidence de la République François Fillon, soupçonné de népotisme, prévarication, emploi fictif de sa femme pendant des décennies, et aussi de ses enfants.
Le candidat de la droite et du centre est, depuis une dizaine de jours sous les feux de l’actualité, non pour son programme électoral somme toute relativement classique puisqu’il prône plus d’austérité en vue de rétablir les équilibres budgétaires.
Chacun d’entre nous devant se serrer encore un peu plus la ceinture. Chacun d’entre nous devant travailler plus et en définitive gagner moins. L’austérité pour tous, sauf pour ceux bien entendu qui ont déjà beaucoup : tel est le leitmotiv.
En fait pour ce candidat il s’agit ni plus ni moins de poursuivre dans le sens du monde tel qu’il va actuellement et aussi tel qu’il se précipice dans une sorte d’abîme où règnent de monstrueuses inégalités.

Mais pour faire passer ce programme qui promettait du sang et des larmes à chacun d’entre nous en vue d’un futur meilleur de plus en plus hypothétique, le candidat Fillon avait pointer sa différence qui lui était propre : ce candidat n’était pas de ceux qui s’enrichissent personnellement, qui profite de sa position dominante pour constituer un patrimoine. Le candidat Fillon était le Monsieur propre de la campagne.
Et puis patatras, depuis 10 jours il s’avérerait que cet homme soit le même que beaucoup d’autres.
Pour ceux qui y croyaient encore, c’est à désespérer. Alors on comprend le déchaînement actuel.
La séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire est à l’œuvre. Espérons que dans quelques jours le calvaire de cet homme pris quasiment en flagrant délit, cessera.

Sur l’emploi de sa femme et de ses enfants avec de l’argent public, aucun doute n’est plus possible. Les sommes énormes qui correspondent à des salaires inconvenants ont bien été versées par l’Etat. La seule question qui reste est celle du travail fourni en contrepartie. Car si tout travail mérite salaire, tout salaire doit être versé en contrepartie d’un travail réel.
Madame Fillon a répété sa vie durant qu’elle n’avait jamais travaillé, qu’elle ne s’intéressait pas beaucoup aux tâches de son mari. Même qu’elle ne l’avait jamais assisté dans sa mission d’élu. Que même parfois elle s’ennuyait et voulait reprendre des études.
Alors l’acharnement de la presse à chercher la vérité correspond bien à notre volonté commune de plus de transparence dans cette affaire et plus globalement dans les affaires publiques.

Le monde aujourd’hui, et la volonté de plus de démocratie, de transparence qui l’anime, n’accepte plus ce genre de choses. Actuellement en Roumanie, des centaines de milliers de manifestants défilent dans les rues et sur les places contre le pouvoir accusé des mêmes pratiques de corruption, oui des centaines de milliers. En Corée du Sud, c’est la même chose. En Chine pas une semaine sans manifestation contre la corruption. Etc, etc.
Dans toutes ces affaires, c’est l’idée d’une vraie démocratie qui fait son chemin dans le monde.
Une démocratie plus ouverte, plus vraie, plus participative. Une démocratie qui ne se résume pas à l’élection d’un homme tous les cinq ans. Homme qui ensuite ne rend aucun compte sur ses pratiques, sur ses décisions. Une démocratie contrôlée directement par le peuple souverain et des élus responsables devant ceux qui les ont élus.

Il est plus qu’urgent de réformer le système démocratique dans ce sens et d’instaurer des contrôles en cours de mandat.
Il y a va de notre avenir politique, car continuer dans le sens actuel de l’opacité et du soupçon, nous mènera irrémédiablement vers des régimes plus autoritaires tels que cela se dessine déjà dans beaucoup de pays.

La responsabilité historique de tous ces hommes politiques qui pensent n’avoir de compte à rendre à personne est évidente. La gravité de la situation dont nous ne connaissons pas les lendemains funestes devrait tous nous mobiliser.
François Baudin