lundi 28 juillet 2014

Ziad Medoukh : En direct de Gaza Lundi 28 juillet 2014



Vingt –et- unième  jour de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza
·Vive la solidarité internationale avec Gaza
·Massacres et crimes israéliens contre les civils de Gaza
·Résistance palestinienne acharnée
·Notre population est confiante malgré les massacres, les crimes, et les attaques sanglantes  de cette armée barbare, elle affronte cette réalité cruelle avec une volonté remarquable et une patience extraordinaire.

L’armée israélienne intensifie ses bombardements sur Gaza au premier jour  de l’Aïd  sans aucun respect de la trêve.
L’armée israélienne a commis un nouveau massacre contre les enfants de Gaza
Elle a bombardé un jardin public au camp de Chatie  dans la ville de Gaza
Elle a tué 10 enfants, alors qu’ils jouaient dans le jardin au premier jour de l’Aïd
Quelle barbarie !
L’armée de l’occupation a bombardé l’hôpital Shifa, l’hôpital principal  dans la ville de Gaza
Quelle horreur !
- une femme chrétienne de 60 ans a été tuée ce lundi suite à des bombardements israéliens.
- Trois cimetières ont été bombardés
-  Toujours deux heures d’électricité par jour  pour chaque foyer
Les chars israéliens sont toujours dans les zones frontalières au nord , au sud et à l’est de la bande de Gaza.
Ils bombardent d’une façon intensive.
165.000 habitants ont quitté leurs maisons
Destruction massive dans la bande de Gaza : habitations, infrastructures civiles , usines et terres agricoles
Et ça continue !
Le bilan s’alourdit au vingt et unième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :
-         1050  morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci,  dont 225 enfants, 103 femmes et 76 personnes âgées suite à des bombardements israéliens en vingt  et un jours.
-         -5570  blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 750 femmes, 300 personnes âgées et 1250 enfants
-Plus de 5220 raids israéliens en vingt et un  jours  partout dans la bande de Gaza
Quelle horreur !
-1420 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles
- 1870 maisons endommagées par les bombardements
-Plus de 11000 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons.
-97 mosquées ont été détruites
C’est terrible !
Nous nous lâchons rien!
Nous ne désespérons pas !
La lutte continue
Nous nous défendrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang
Jusqu’à notre dernier souffle
Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
Amitiés de Gaza sous les bombes

Ziad


samedi 26 juillet 2014

Qui gagne à Gaza : Un article d'Uri Avnery publié dans Ha'aretz le 26 juillet 2014


Qui gagne ?
Uri Avnery, samedi 26 juillet 2014
À quoi ressemblerait l’Histoire si elle était écrite dans le style de l’opération “Falaise imposante” (appelée aussi Bordure Protectrice) ?
Par exemple :
Winston Churchill était un scélérat.
Pendant cinq ans il maintint la popu­lation de Londres sous le feu incessant de la Luftwaffe allemande. Il utilisa les habitants comme boucliers humains dans sa folle guerre. Tandis que la population civile était exposée aux bombes et aux roquettes, sans la protection d’un “Dôme de fer”, il se cachait dans son bunker sous le 10 Downing Street.
Il utilisa tous les habitants de Londres comme otages. Lorsque les dirigeants allemands firent une proposition de paix généreuse, il la rejeta pour des raisons idéologiques insensées. Il condamna ainsi son peuple à des souffrances inimaginables.
De temps à autre il sortait de sa cachette souterraine pour se faire photographier devant les ruines, puis il retournait à la sécurité de son trou de rat. Mais il déclara au peuple de Londres : “Les générations futures diront que c’était là vos plus belles heures !”
La Luftwaffe allemande n’eut pas d’autre alternative que de continuer à bombarder la ville. Ses commandants déclaraient qu’ils ne frappaient que des objectifs militaires, comme les maisons de soldats britanniques, où avaient lieu des réunions militaires.
La Luftwaffe allemande appela les habitants de Londres à quitter la ville, et beaucoup d’enfants furent effectivement évacués. Mais la plupart des Londoniens respectèrent l’appel de Churchill à rester, se condamnant ainsi eux-mêmes au sort de “victimes collatérales”.
Les espoirs du haut commandement allemand que la destruction de leurs maisons et la mort de membres de leurs familles conduiraient les habitants de Londres à se soulever, à chasser Churchill et sa clique de fauteurs de guerre, furent réduits à néant.
Les Londoniens aux instincts primitifs, dont la haine des Allemands l’emportait sur leur logique, suivirent aveuglément les instructions du lâche Churchill. L’admiration qu’ils lui portaient augmentait de jour en jour, et à la fin de la guerre il était presque devenu un dieu.
Une statue de lui est même érigée aujourd’hui devant le Parlement à Westminster.
QUATRE ANS plus tard la roue avait tourné. Les forces aériennes britanniques et américaines bombardèrent les villes allemandes et les détruisirent complètement. Il ne resta pas une pierre debout, de glorieux palais furent rasés, des trésors culturels anéantis. “Des civils non impliqués” furent déchiquetés, brûlés vifs ou tout simplement disparurent. Dresde, l’une des plus belles villes d’Europe, fut totalement détruite en quelques heures dans un “déluge de feu”.
L’objectif officiel était de détruire l’industrie de guerre allemande, mais celui-ci ne fut pas atteint. Le véritable objectif était de terroriser la population civile, pour l’inciter à chasser ses dirigeants et à capituler.
Ce n’est pas ce qui se produisit. Et même, la seule révolte sérieuse contre Hitler fut conduite par des officiers supérieurs de l’armée (et elle échoua). La population civile ne se souleva pas. Au contraire. Dans une de ses diatribes contre les “pilotes de terreur” Goebbels déclara : “ Ils peuvent détruire nos maisons mais ils ne peuvent pas briser notre âme !”
L’Allemagne ne capitula pas avant le tout dernier moment. Des millions de tonnes de bombes n’y suffirent pas. Elles ne firent que renforcer le moral de la population et sa loyauté à l’égard du Führer.
ET C’EST LA MËME CHOSE pour Gaza.
Chacun se demande : qui est le gagnant de ce round ?
À quoi l’on peut répondre, à la façon juive, par une autre question : comment en juger ?
La définition classique de la victoire est : la partie qui reste sur le champ de bataille a gagné la bataille. Mais ici personne n’a bougé. Le Hamas est toujours là. Israël aussi.
Carl von Clausewitz, le théoricien prussien de la guerre, fit cette déclaration célèbre selon laquelle la guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens. Mais dans cette guerre, aucune des parties n’a d’objectifs politiques clairs. On ne peut donc évaluer la victoire de cette façon.
Le bombardement intensif de Gaza n’a pas entraîné la capitulation du Hamas. Par ailleurs, la campagne intensive de roquettes du Hamas, qui a touché la majeure partie d’Israël, n’a pas non plus été couronnée de succès. La réussite étonnante des roquettes à frapper partout en Israël a été contrée par l’étonnante réussite du “Dôme de fer” anti-roquettes à les intercepter.
Par conséquent, jusqu’à présent, c’est un match nul.
Mais lorsqu’une minuscule force de combat sur un minuscule territoire réalise un match nul face à l’une des armées les plus puissantes du monde, on peut considérer que c’est une victoire.
L’ABSENCE d’objectif politique israélien est le résultat d’une pensée confuse. Les dirigeants israéliens, politiques comme militaires, ne savent pas vraiment comment se comporter avec le Hamas.
Il se peut qu’on ait oublié que le Hamas est dans une large mesure une création israélienne. Au cours des premières années de l’occupation, lorsque toute activité politique était brutalement réprimée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, le seul endroit où les Palestiniens pouvaient se rencontrer et s’organiser était la mosquée.
À l’époque, le Fatah était considéré comme le super-ennemi d’Israël. Les dirigeants israéliens diabolisaient Yasser Arafat, le super-super-terroriste. Les islamistes, qui haïssaient Arafat, étaient considérés comme le moindre mal, et même comme des alliés secrets.
J’ai un jour demandé au chef du Shin-Bet de l’époque si son organisation avait créé le Hamas. Sa réponse : “Nous ne l’avons pas créé. Nous l’avons toléré.”
Cela ne changea qu’un an après le déclenchement de la première intifada, lorsque le chef du Hamas Cheikh Ahmed Yacine fut arrêté. Depuis lors, bien sûr, la réalité a été complètement inversée : le Fatah est maintenant un allié d’Israël, du point de vue de la sécurité, et le Hamas le super-super-terroriste.
Mais est-ce vraiment la réalité ?
Des officiers israéliens disent que si le Hamas n’existait pas il faudrait l’inventer. Le Hamas contrôle la bande de Gaza. On peut le tenir responsable de ce qui s’y passe. Il y assure la loi et l’ordre. C’est un partenaire fiable pour un cessez-le-feu.
Les dernières élections palestiniennes, tenues sous contrôle international, ont conduit à une victoire du Hamas en Cisjordanie comme dans la bande de Gaza. Lorsque le pouvoir fut dénié au Hamas, il le prit par la force dans la bande de Gaza. D’après tous les témoignages fiables, il bénéficie de la loyauté de la grande majorité de la population du territoire.
Tous les experts israéliens conviennent que si le régime du Hamas à Gaza venait à tomber, des groupes islamistes dissidents beaucoup plus extrémistes l’emporteraient et plongeraient la Bande, avec ses 1,8 million d’habitants, dans un chaos complet. Les experts militaires n’aiment pas ça.
L’objectif de la guerre, si on peut lui faire cet honneur, n’est donc pas de détruire le Hamas, mais de le maintenir au pouvoir, bien que dans un état très affaibli.
Mais comment, pour l’amour du ciel, pourrait-on faire cela ?
L’UNE DES FAÇONS, exigée maintenant par les membres d’extrême droite du gouvernement, consiste à occuper l’ensemble de la bande de Gaza.
À quoi les chefs de l’armée répondent de nouveau par une question : Et ensuite ?
Une nouvelle occupation permanente de la Bande est un cauchemar militaire. Cela impliquerait qu’Israël assume la responsabilité de pacifier et de nourrir 1,8 million de personnes (dont la plupart, soit dit en passant, sont des réfugiés de 1948 et leurs descendants). Une guérilla permanente s’en suivrait. Personne en Israël ne le souhaite réellement.
Occuper puis s’en aller ? Facile à dire. L’occupation elle-même serait une opération sanglante. Si l’on adopte la doctrine “Plomb Durci”, cela signifierait plus d’un millier, peut-être plusieurs milliers de morts palestiniens. Cette doctrine (non écrite) dit que s’il faut tuer cent Palestiniens pour épargner la vie d’un seul soldat israélien, c’est ce qu’il faut faire. Mais si les pertes israéliennes s’élevaient même à quelques dizaines de morts seulement, l’état d’esprit dans le pays changerait complètement. L’armée ne veut pas prendre ce risque.
PENDANT UN moment mardi il semblait qu’un cessez-le-feu avait été obtenu, au grand soulagement de Benjamin Nétanyahou et de ses généraux.
Mais ce fut une illusion d’optique. Le médiateur était le nouveau dictateur égyptien, une personne partout détestée des islamistes. C’est un homme qui a tué et emprisonné des centaines et des centaines de Frères Musulmans. C’est un allié militaire déclaré d’Israël. Il bénéficie de largesses américaines. Qui plus est, dans la mesure où le Hamas s’est constitué en tant que branche des Frères Musulmans d’Égypte, le général Abd-al-Fatah Al-Sissi les déteste profondément, et il ne s’en cache pas.
Ainsi, au lieu de négocier avec le Hamas, il fit quelque chose d’absolument stupide : dicter un cessez-le-feu aux conditions israéliennes sans aucune consultation du Hamas. Les dirigeants du Hamas eurent connais­sance par les médias du cessez-le-feu proposé et le rejetèrent immédiatement.
Mon opinion personnelle est qu’il vaudrait mieux que l’armée israélienne et le Hamas négocient directement. Dans toute l’histoire militaire, les cessez-le-feu ont été organisés par les commandements militaires. L’une des parties envoie un officier avec un drapeau blanc vers le commandant de l’autre partie et un cessez-le feu est convenu – ou non. (Un général américain fit une réponse célèbre à une telle offre all­mande : « des clous ! » (en anglais « Nuts » - des noix - NDT).
Pendant la guerre de 1948, dans mon secteur du front, un cessez-le-feu de courte durée fut convenu entre le major Yerucham Cohen et un jeune officier égyptien du nom de Gamal Abd-el-Nasser.
Puisqu’il semble que cela soit impossible entre les parties en présence, il faudrait trouver un médiateur réellement honnête.
Pendant ce temps-là, Nétanyahou fut poussé par ses collègues/rivaux à envoyer les troupes dans la Bande, pour tenter au moins de localiser et détruire les tunnels creusés par le Hamas sous la barrière frontalière pour mener des attaques surprises contre les colonies voisines.
COMMENT CELA finira-t-il ? Il n’y aura pas de fin, juste un round après l’autre, à moins qu’une solution politique ne soit adoptée.
Celle-ci impliquerait : l’arrêt des roquettes et des bombes, la fin du blocus israélien, la possibilité donnée à la population de Gaza de mener une vie normale, favoriser l’unité palestinienne sous un véritable gouvernement d’unité, entreprendre des négociations de paix sérieuses, FAIRE LA PAIX.
La première partie de cet article a été publiée mercredi dans le journal israélien Ha’aretz
URI AVNERY

Uri Avnery (de son nom de naissance Helmut Ostermann) est un écrivain et journaliste israélien né le 10 septembre 1923 à Beckum (Westphalie, Allemagne). Surtout connu pour être un militant des droits des palestiniens et pacifiste convaincu, il appartient à une tendance de la gauche radicale israélienne.
Enfance et jeunesse :  Sa famille fuyant l'Allemagne de Hitler, il arriva en Palestine en 1933].Cinq ans plus tard, il prit part (à l'âge de quatorze ans) au combat contre les autorités mandataires britanniques en s'enrôlant dans l'organisation armée nationaliste juive : l'Irgoun . Il quitte l'organisation en 1941, se rebellant contre les positions anti-arabe et anti-sociale de l'organisation.
Le soldat :[]  Il participe à la guerre israélo-arabe de 1948 comme soldat dans l'armée israélienne dans la brigade Guivati également connue sous l'appellation des Renards de Samson
Il quitte l'armée en 1949 et devient éditorialiste pour le quotidien Haaretz. En 1950, avec quelques proches, il rachète l'hebdomadaire israélien Haolam Hazeh (Ce monde). Il en sera l'éditorialiste jusqu'en 1993.
Le député : En 1965, il participe à la création du parti Haolam Hazeh - Koach Hadash[3] (Ce monde - Nouvelle force). Cette même année, présenté par ce parti, il est élu député à la Knesset. Il reste député jusqu'en 1973 et le redevient de 1979 à 1981.
Depuis quelques années, il écrit fréquemment pour le quotidien Maariv.
Le militant de Gush Shalom :  Uri Avnery est cofondateur du Bloc de la paix, (Gush Shalom en hébreu) en 1993.
Gush Shalom est un  mouvement israélien qui milite pour la paix et la création d'un État palestinien : retour aux frontières de 1967 de la part d'Israël, partition de Jérusalem et création d'un État palestinien distinct d'Israël au côté de celui-ci sous le slogan "Deux peuples, deux états". Uri Avnery a dans ce cadre rencontré Yasser Arafat à de nombreuses reprises .
Reconnaissance :
Uri Avnery est récipiendaire du prix Nobel alternatif en 2001, « pour [sa] conviction inébranlable, au milieu de la violence, que la paix ne peut être atteinte que grâce à la justice et la réconciliation. »[a 1].
Citation
« Notre rôle n'est qu'un petit rôle dans une lutte mondiale pour la paix, la justice et l'égalité entre les êtres humains et entre les nations, pour la préservation de notre planète. Tout cela peut se résumer en un mot, qui à la fois en hébreu et en arabe signifie pas seulement la paix, mais aussi l'intégrité, sécurité et bien-être : Shalom, Salam. » : Discours de réception du prix Nobel alternatif, 9 décembre 2001..


mardi 22 juillet 2014

En direct de Gaza

En direct de Gaza
Lundi 21 juillet 2014
Il est 24 h à Gaza

Ziad Medoukh


Quatorzième  jour de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza
·Vive la solidarité internationale avec Gaza
·Massacres et crimes israéliens contre les civils de Gaza
·Résistance palestinienne acharnée
·Notre population est confiante malgré les massacres, les crimes, et les attaques sanglantes  de cette armée barbare.
La poursuite des recherches dans les décombres du quartier Chijaya à l’est de Gaza détruit hier par l’armée de l’occupation.
Des morts et des blessés par dizaines
Génocide après génocide !
Massacre après massacre !
Crime après crime !
Un vrai nettoyage ethnique
Une nouvelle journée meurtrière dans la bande de Gaza
110 morts- parmi eux 20 enfants et  15 femmes- et 150 blessés ce lundi 21 juillet 2014.
Un carnage 
-L’aviation israélienne a bombardé deux immeubles très peuplés dans la ville de Gaza.
- L’hôpital public au Centre de la bande de Gaza a été bombardé
Quelle barbarie !
C’est horrible !
Les chars israéliens sont toujours dans les zones frontalières au nord  et à l’est de la bande de Gaza.
Ils bombardent d’une façon intensive.
150.000 habitants ont quitté leurs maisons
Les centres d’accueil sont débordés.
Situation humanitaire catastrophique
Destruction massive dans la bande de Gaza : habitations, infrastructures civiles et terres agricoles
Et ça continue !
Le bilan s’alourdit au quatorzième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :
- 560  morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci,  dont 110 enfants, 47 femmes et 54 personnes âgées suite à des bombardements israéliennes en quatorze jours.
-3700 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 510 femmes et 750 enfants
-Plus de 2890 raids israéliens en quatorze jours  partout dans la bande de Gaza
Quelle horreur !
-1100 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles
- 1600 maisons touchées par les bombardements
-Plus de 9500 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons.
-75 mosquées ont été détruites
- 15 écoles et instituts ont été détruits
C’est terrible !
Nous ne lachons rien!
Nous ne désespérons pas !
La lutte continue
Nous nous défendrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang
Jusqu’à notre dernier souffle
Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
Amitiés de Gaza sous les bombes
Ziad

 

lundi 14 juillet 2014

Ne pleure pas Maman si je tombe en martyr, un poème de Ziad Medoukh


Ne pleure pas Maman si je tombe en martyr

Ziad Medoukh



 A toutes les mères de nos martyrs, pour leur courage, leur patience et leur détermination.




Ô ma mère
Toi, mon ange et mon soutien
Ô toi, lumière de notre Palestine :
Nous vivons une période dramatique,
Un horrible carnage,
Les attaques sanglantes d’un occupant aveugle qui a soif de sang,
Un occupant qui sème partout la terreur 
Sous les yeux  d'un monde complice qui se tait!
Personne n’est à l’abri à Gaza
Chacun de nous est une cible pour l'agresseur
Et chaque Gazaoui est un futur martyr
Une promesse de martyr.


Promets-moi Maman,
Toi, notre rayon du soleil,
Toi, le jasmin du monde,
Toi, l’ode légendaire  à la résistance
Toi, notre océan d’espoir,
Toi, notre appel à la prise de conscience universelle pour la paix
Promets- moi de ne pas pleurer
Si je tombe en martyr.

Tes larmes nous sont chères à tous.
Elles sont une rivière de diamants.
Contiens-les
Malgré ta peine.
N'en laisse couler aucune.
Elles sont un cri dans la nuit sombre de Gaza,
Un cri légitime pour nos droits.

Si je pars, c’est pour une cause noble,
Une cause de justice.
Je me sacrifie pour la patrie.
Elle a besoin de mon sang
Pour sa liberté et sa dignité.

Après mon départ,
Tu devras affronter cette réalité,
Avec patience et endurance.
Grâce à toi, la courageuse,
L’espoir tend sa voile.
Tu es le zèle idéal de la paix qui nous fait vivre.


Sois forte ô ma mère.
Je sais que ton cœur saigne.
Supporte mon absence avec ténacité
Souris,
Tu conquiers la terre par ton sourire.
Sois confiante, ma lumière.
Si je meurs,
Demain, il  en est des dizaines qui continueront le combat
Chaque goutte du sang des martyrs
Est la semence
D'un grand champ à moissonner.
Sois fière de ton fils parti pour son pays de l'au-delà.
C’est toi qui m’a appris que résister,
C’est  créer sa liberté !


Je voudrais vivre plus longtemps, 
T'accompagner et te protéger
Jusqu'au crépuscule de ton âge.
Je voudrais fêter avec toi notre victoire
Après ces longues années sombres.
Je voudrais poursuivre le combat avec mon peuple
Mais c'est la Patrie qui m'appelle, tu le sais,
Toi qui me disais toujours que, dans chaque Palestinien,
Il y a une révolution.

Élève mes frères et sœurs comme moi
Dans la tolérance et loin de la haine
Toi, la sage qui a toujours su calmer ma colère
Toi, la lutte permanente contre l’injustice,
Toi, le symbole de paix et de persévérance,
Toi, qui n’as jamais incité à la rancœur et à l'acrimonie
Malgré le sang versé au quotidien
De tous ces morts allongés sur la terre de Palestine.
Apprends-leur à être tolérants et humanistes.

Et prépare une génération qui aime sa patrie.
Une génération digne, malgré les humiliations imposées,
Une génération qui ne se nourrit pas de haine,
Une génération résistante et attachée à sa terre,
Cette terre qui attend l’arrivée de l'aurore tant espérée,
L'aurore des premières lueurs annonciatrices de liberté.

Lors des adieux,
N’oublie pas, mon soleil brillant,
Le baiser tendre
Sur mon front
Et ta main douce sur ma joue,
Afin que je respire 
Ton odeur généreuse, 
La pureté de ton cœur,
La beauté de ton âme,
Et la bonté de tes caresses familières.
Afin que j’entende ton cœur
Battre de tendresse et d'amour.


Prie pour moi
Pour que je dorme en paix
Comme tous les martyrs tombés
Pour notre liberté et notre avenir
Pour notre patrie et notre Palestine
Et sois certaine :
La Palestine vivra,
Elle vaincra !


Ziad Medoukh

dimanche 6 juillet 2014

Ils ont oublié ! Poème de Gaza, de Ziad Medoukh



Ils ont oublié !
Ziad Medoukh



Malgré leurs avions, malgré leurs armes, ils ont peur,
Nos poitrines sont nues, nos mains sont nues
Et nous ne craignons rien.
Ils ont la haine,
Nous n’avons pas de haine.
Ils brûlent nos enfants vivants,
Nous sommes humains et tolérants.

Chaque jour ils attaquent nos villes.
Chaque jour ils infligent à notre peuple une punition collective.
Ils nous privent de notre liberté,
Ils mènent contre nous une guerre meurtrière.
Nous les affrontons avec patience et endurance
Car ils ont oublié
Qu’ici est notre terre,
Qu’ici est notre vie.

Ils détruisent une maison
Nous en construisons dix
Ils arrachent un arbre,
Nous en plantons cent.
Ils vivent dans le mensonge.
Ils ont un gouvernement extrémiste.
Ils pensent que leurs crimes seront impunis
Mais nous, nous avons confiance en la justice.

Ils vivent dans la peur,
Nous vivons dans l’espoir.
Ils nourrissent la violence
Par les discours haineux de leurs dirigeants.
Nous appelons à la retenue.
Ils exercent une politique coloniale criminelle.
Nous voulons une paix juste et durable.
Ils incitent leurs enfants à la haine
Nous envoyons nos enfants à l’école
Pour qu'ils s'y préparent un avenir de paix

Ils ont oublié que le droit, que les solidaires sont avec nous.
Ils ont oublié que toute idéologie raciste d’apartheid finira par disparaître.
Ils ont oublié que demain sera un nouveau jour,
Que demain sera différent.

Ils ont oublié que nous sommes un peuple courageux, déterminé et résistant.
Ils ont oublié que nous avons une arme puissante,
Plus puissante que leurs armes et que  leurs mensonges,
Une arme qui fait tomber leur mur de la honte,
Une arme tolérante et pacifique,
Qui s’appelle :
L'espoir !

Ils ont oublié que l’injustice ne durera pas.
Ils ont oublié que la justice triomphera.
Ils ont oublié que notre vengeance
Contre la violence et la haine de l’occupant
C’est de faire la paix.
Et ils ont oublié que notre liberté s’approche,
Que la Palestine vivra,
Ils ont oublié que la Palestine vaincra !

Gaza, le 4 Juillet 2014



jeudi 3 juillet 2014

L’affaire du cheval de Troie de Birmingham, ou pourquoi les Britanniques s’interrogent sur les vertus de la laïcité à la française ?


En novembre dernier, la mairie de Birmingham a reçu une lettre faisant état d’un plan d’infiltration des écoles publiques de la ville mis en place par un groupe d’islamistes radicaux. Il s’agissait pour ceux-ci, selon la lettre, d’obtenir la majorité dans les conseils d’administration des écoles, pour ensuite faire appliquer dans l’école toute une série d’actions « pro-islam », selon un schéma déjà mis en place dans d’autres écoles d’un quartier à forte implantation musulmane de la ville. La stratégie dite « du cheval de Troie » selon le terme repris dans la presse aurait consisté en une éjection progressive des non musulmans du conseil d’administration du lycée, l’instauration d’une ségrégation des filles par leur relégation à l’arrière des classes, l’organisation de pèlerinage à la Mecque pour les élèves, le harcèlement des familles dont les enfants auraient des comportements immoraux tels que s’embrasser dans la rue, la mise au ban des professeurs non conformes à la morale islamique. La lettre mentionne également des prières obligatoires dans les écoles publiques désormais sous contrôle et l’organisation de prêches dans les locaux.

La lettre a circulé dans différents bureaux de la mairie qui se sont refilés la patate chaude, puis l’ont transmise à la police où quelqu’un l’a envoyée au ministère de l’intérieur par l’entremise duquel elle est arrivée au ministère de l’éducation nationale. Quatre enquêtes séparées ont été diligentées dans les écoles sensées être déjà infiltrées. Le ministre de l’éducation nationale, M. Gove, puis le premier ministre D. Cameron en sont allé chacun de leur sortie médiatique. L’un et l’autre ont décidé de « renforcer la promotion des valeurs typiquement britanniques » dans toutes les écoles du Royaume. La démocratie, le respect des lois, la liberté individuelle, le respect mutuel et la tolérance envers les personnes ayant d’autres croyances ou d’autres fois font partie de ces valeurs qualifiées de britanniques - que nous pourrions tout aussi bien décréter républicaines de ce côté de la Manche.

Le très sérieux journal britannique «The Guardian » souligne avec quelle facilité une simple lettre porteuse de contre-vérités et d’exagérations a pu se transformer en affaire nationale au point que la démission du ministre de l'Education Nationale ait été un moment envisagée. Le plus inquiétant n’est pas là. Les inspecteurs ont trouvé une situation moins extrême et plus complexe que ce à quoi la lettre et le buzz médiatique les conduisaient à attendre, questionnant toutefois le niveau de liberté que l’Etat accorde aux conseils d’administration des écoles publiques. Un glissement  vers un excès de pouvoir, somme toute assez classique, qu’on peut constater dans des organismes de toutes natures, comme la FIFA, les Universités, les services publics. Ici et pas là, on a crié à la mise en danger de valeurs fondamentales de la communauté britannique. Sans doute est-ce parce que le point de focalisation a évolué. D’une investigation sur l’emprise d’un extrémisme, on a glissé vers une investigation et une prise de conscience de la « possibilité d’un glissement vers une forme d’extrémisme ». On a quitté subrepticement une logique de guerre défensive pour aller vers une guerre préventive. « Attaquons-les, pour nous prévenir du risque qu’ils ne nous attaquent ». « Si ce n’est pas si grave aujourd’hui, cela pourrait l’être demain ».

Si les extrémistes d’hier étaient les poseurs de bombes, ce sont aujourd’hui des croyants plus ou moins rigoristes qui sont suspects, sinon coupables. Peut-être demain en viendra-t-on à considérer que le fait de croire en Dieu constitue per se une menace pour la sécurité nationale ? Le problème, dans le cas des écoles de Birmingham, c’est qu’il s’agit dans le cas de figure d’établissement particulièrement performants. Les gamines, musulmanes ou pas, projettent de devenir l’une avocate, l’autre psychiatre. Le même corps d’inspecteurs qui doit déposer un rapport sur les pratiques prétendument prosélytes a précédemment acclamés ces mêmes écoles pour leurs résultats académiques ainsi que pour leur rôle positif dans l’intégration de populations d’origine étrangère. L’extrémisme et les préjugés ne sont peut être pas toujours du côté que l’on croit. Une occasion pour nous de réaffirmer le modèle laïque français, ses garanties de liberté de culte et de croyance et la question des valeurs qui ne sont sans doute à bien y regarder ni républicaines, ni britanniques, mais universelles. Elles sont donc partagées par les religions dans leur composante ouverte sur la société, qui sont constitutives de la civilisation en mouvement, lorsqu’elles nous ouvrent à nous-mêmes et à la rencontre de l’autre dans le respect de son identité singulière.

Vincent Grosjean


mercredi 2 juillet 2014

Un adolescent palestinien enlevé, torturé et assassiné par des colons israéliens ce mercredi 2 juillet 2014




Un adolescent  palestinien de Jérusalem a été kidnappé, torturé et tué par des colons israéliens ce mercredi 2 juillet 2014.
Il s’agit de Mohamed Abou Khdair,  16 ans, originaire de Jérusalem, enlevé  dans le quartier  palestinien de Shuafat, son corps a été découvert dans une zone de Jérusalem-Ouest.
Ces colons sont encouragés et soutenus par les soldats israéliens.
Ce nouveau crime commis par des colons israéliens qui vivent illégalement dans des territoires appartenant à des Palestiniens s’ajoute à une série de crimes commis par l’armée israélienne et les colons en Cisjordanie et dans la bande de Gaza contre les civils palestiniens après les discours haineux des dirigeants israéliens.
Les agressions israéliennes contre les civils palestiniens se poursuivent
Devant le silence complice de cette communauté internationale officielle
Et devant l’absence des médias étrangers qui occultent cette réalité.
Combien de martyrs palestiniens faudra-t-il pour que bouge ce monde dit libre ?
Est-ce que le monde peut continuer à ignorer cette horreur ?
 sont les dirigeants étrangers qui ont condamné la mort de trois colons israéliens ?
 sont les organisations de droits de l’homme ?
 sont les médias ?
Jusqu’à quand cette politique de deux poids deux mesures ?
Jusqu’à quand cette injustice ?
Honte à cette communauté internationale complice !
Honte à ces médias qui se disent libres et qui continuent à propager la version israélienne !

La Palestine occupée résiste!
La Palestine patiente !
La Palestine persiste et existe !
La Palestine encerclée espère !
En Palestine, la dignité est plus que jamais déterminée !
La Palestine vaincra, la Palestine vivra ! 


ZIAD MEDOUKH