vendredi 17 novembre 2017


Jeudi 7 décembre 2017 à 20H - 
à la MJC PICHON -
(Rue du Recteur Senn à Nancy) 
 soirée spéciale "IRMA et MARIA", 

 Deux cyclones qui ont gravement bousculé les îles de la Guadeloupe et de St Martin. 

 Les éditions KAÏROS vous invitent à cette soirée qui sera l'occasion d'une causerie autour de la projection d'un diaporama qui montrera ce que deux cyclones majeurs peuvent avoir comme conséquences humaines et matérielles. 
Occasion aussi d'acquérir, pour 13€, le livret-témoignage Dans l’œil des cyclones IRMA et MARIA, dont les  bénéfices des ventes seront intégralement versés à l'aide à apporter à la reprise de la scolarité des élèves de St MARTIN (activités pédagogiques et éducatives réduites à néant par ces cyclones). 
Occasion enfin de découvrir la création de "Citoyenneté Guadeloupe-Lorraine" créée pour servir de cadre juridique à cette opération de solidarité citoyenne. 

jeudi 9 novembre 2017

Comment en finir avec le scandale des paradis fiscaux ?


Le sujet des paradis fiscaux revient dans la presse un peu comme les marronniers produisent des marrons à l’automne. Il n’en finit pas et devient un véritable scandale politique pour les hommes qui gouvernent.
A l’occasion de la crise de 2008, on nous avait dit textuellement : « Les paradis fiscaux c’est fini ! ». Les grands de ce monde réunit au sein du G20 allaient prendre le problème à la racine. Depuis, rien ou si peu. Les gens qui gouvernent le monde sont-ils complices de ce système qui crée tant d’inégalité ?
On le pense de plus en plus. On apprend même que parmi ceux qui avaient prétendu en finir avec les paradis fiscaux, certains bénéficiaient, comme on dit, des failles du système.
Les paradis fiscaux, il faut le rappeler, c’est là où finit l’argent du crime, du trafic humain, de la drogue, de la fraude et de l’évasion fiscale. Cet argent se rassemble et s’unit en sommes gigantesques, inimaginables au commun des mortels, des milliers de milliards de dollar, alors que la moitié de l’humanité souffre, n’a rien, errant à la recherche du minimum vital. La moitié de l’humanité survit. Jamais dans l’histoire humaine les inégalités n’ont été aussi grandes.

Il faut séparer le monde actuel en différentes parties. C’est simple : 50%, c'est-à-dire la moitié de l’humanité n’a rien, 10 % est riche, et 39 % récupère quelques miettes, ce sont les classes moyennes, c’est nous, le monde occidental. Et 1% est monstrueusement riche. Et parmi ces 1%, 60 individus possèdent la richesse de presque la moitié des hommes sur terre. C’est incroyable. 
On ne les connaît pas, mais les révélations de cette semaine dans la presse mondiale donne quelques noms parmi les plus médiatiques.

Voilà la situation du monde.
Changer cette situation est un défi pour la planète.
Comme le réchauffement climatique ou plus globalement la question écologique. D’ailleurs les deux sont liés : inégalité du monde et environnement, car vous pensez bien que ces gens qui amassent de telles fortunes ne sont en rien concernés par l’environnement. Ils vivent dans un autre monde.
Notre confiance dans la capacité des politiques à changer la situation du monde a trouvé ses limites cette semaine, car dans un an ou deux le sujet des paradis fiscaux reviendra, et on posera les mêmes questions.

Alors que faire ? Telle est bien le problème actuel qui nous est posé.
Sommes-nous impuissants ?
On voudrait nous le faire croire.
Cette année est l’anniversaire de la révolution d’octobre 1917 en Russie. Cette révolution a échoué, et pourtant elle portait tant d’espoirs. Ses espoirs d’un autre monde possible ont été trahis il y a 100 ans.  
Mais l’idée est restée.
Et on sent bien que quelque chose actuellement est en train de changer dans la conscience collective du monde.
François Baudin


vendredi 3 novembre 2017

Lorsque tuer devient un jeu



Ils sont assis devant leur écran, loin des différents fronts de la violence armée, et comme s’il s’agissait d’un jeu vidéo ils font la guerre au Yémen, en Afghanistan, au Pakistan ou en Syrie.
C’est la guerre menée par les Etats Unis, guerre des drones dont l’Américain Jeremy Scahill nous apprend l’arbitraire dans un livre qu’il vient de publier : La machine à tuer – la guerre des drones.
Les drones agissent en toute impunité et mènent une guerre propre et silencieuse. Même une guerre totalement secrète.
Depuis des années le gouvernement américain conduit des guerres à distance, sans la moindre transparence. La seule manière de savoir ce qui se passe c’est quand quelqu’un qui travaille au cœur de ce système décide de devenir un lanceur d’alerte, comme Edgar Snowden.   

Qui a été tué et combien, sous les multiples bombardements des drones opérés à 10 000 kilomètres du lieu du conflit ? On ne le saura jamais. Les spécialistes estiment qu’ils sont plusieurs milliers de personnes tuées par ces engins.

Frappes chirurgicales puisque ciblées vers les puces électroniques des téléphones portables qui guident la bombe vers celui qu’elle veut tuer.
Le drone ne tire pas sur des gens mais sur un téléphone portable.
Mais il arrive qu’on se trompe, le téléphone n’était pas le bon ou bien celui qui le porte n’est pas la bonne personne.
Et puis il y a toujours du monde autour, comme en Afghanistan lorsque le drone a bombardé un mariage complet, tuant une cinquantaine de personnes autour de la cible, femmes et enfants.

La décision de tuer est prise par le président des Etats Unis, sans procès ni jugement. Tuer devient un sport. Les militaires ont un délai de 60 jours pour effectuer la mission, éliminer la personne désignée. Même un citoyen américain peut être ciblé.

Savoir si cela est légal n’a jamais été tranché par la Cour suprême. Mais les deux Partis démocrates et républicains sont d’accords : nous avons le droit de tuer nos ennemis. Le droit de tuer à distance et dans le plus grand secret est aujourd’hui le propre des guerres modernes. Israël en Palestine, peut-être la France en Afrique : toutes les armées occidentales possèdent ce genre d’engins et de technologie.

Rien à voir avec la barbarie d’un terroriste qui avec une voiture louée fonce sur des passants et les tue, ou bien avec son couteau tente d’égorger des gens.
Ici la guerre est propre et se passe sur écran vidéo.

Quelle est la différence entre un barbare terroriste et un soldat des temps actuels ?  c’est l’écran vidéo, la technique et la distance. On ne voit pas le sang, on ne voit pas les gens mourir. Etaient-ils même vivants ?
Est-ce la vraie vie, est-ce la vraie mort ? C’est un jeu.

François Baudin