jeudi 22 août 2013

soirée philo le 4 octobre

La Philosophie, à quoi ça sert ?
Le fait même de poser une question est une manière d'enfermer quelque chose. Et pourtant l'homme à chaque instant pose des questions.
Karl Marx dans Contribution à l'économie politique écrivait que l'humanité ne se pose jamais que des questions qu'elle peut résoudre.
Chez Gérard Toussaint, à Manoncourt le 4 octobre en soirée, nous échangerons sur ce thème de la philosophie ! A quoi ça sert ? Mais faut -il que tout serve à quelque chose ? rendre le monde utile n'a-t-il pas mis l'homme dans une grande détresse.
rejoignez le site de Gérard Toussaint.
kairos propose une soirée conviviale autour de la philosophie avec les mais de Gérard Toussaint

mardi 20 août 2013

Anniversaire du CNR

A l'occasion du 70 ème anniversaire du Conseil national de la Résistance, le lundi 27 mai, le président de la République, François HOLLANDE, s’est rendu au lycée BUFFON à Paris en compagnie d'anciens résistants, afin d'échanger avec des lycéens.
Les plus hautes autorités de l’Etat n’oublient pas l’histoire. Et ce geste politique et symbolique n’a-t-il pas pour objectif de rappeler à tous que notre contrat social a été conçu il y a 70 ans sous la France occupée ?
Le 27 mai 1943, à l'initiative de Jean Moulin, tous les mouvements de résistance à l'occupation allemande, s'étaient unis, lors d'une réunion clandestine à Paris, en un Conseil National de la Résistance, afin de soutenir le général De Gaulle et de préparer la reconstruction de la France après la guerre.

Le programme du CNR, adopté dix mois plus tard, a servi de référence pour toutes les réformes adoptées à la Libération, dont la création de la Sécurité Sociale. Ce programme, inspiré par des valeurs de partage, de cohésion et de solidarité qui se retrouve dans le préambule de la Constitution, constitue le socle moderne de notre vivre ensemble. "Nous sommes les héritiers" du projet de CNR, a souligné le Premier ministre qui a déclaré  "Il nous appartient, non pas de contempler ce programme du CNR comme une relique que l'on aurait mise dans un placard, mais (comme) quelque chose qui est le creuset de notre action d'aujourd'hui et qui doit nous motiver pour engager toutes les réformes dont notre pays a besoin ».
"Réformes" le mot a été une fois de plus lancé. Mais de quoi s’agit-il exactement ? De quelle réforme parle-t-on ?

Célébrer aujourd’hui l’anniversaire du Conseil National de la Résistance n’est ce pas pour certains l’occasion d’enterrer ses réformes ?
Les acquis sociaux de CNR ne sont-ils pas aujourd’hui menacés et attaqués et même en passe d’être liquidés par la commission européenne qui la même semaine a exigé de la France d’en finir avec la solidarité.
La commission européenne a en quelque sorte ordonné à la France d’adopter le modèle néolibéral en vogue actuellement en Europe. Les six exigences de Bruxelles édictées cette semaine concernant la libéralisation du marche du travail, la réduction de son coût, la libéralisation des services, la disparition des services publics, ont en quelque sorte mis le feu au poudre.
Ainsi la France est sommé d’obéir en matière de retraite, de fiscalité, de coût du travail, de compétitivité, de privatisations et de marché de l’emploi.
Ne peut-on pas pour le coup appeler à la désobéissance comme le général de Gaulle nous y avait convié en juin 1940.

Pour faire ce qu’elle doit faire, la France n’a pas besoin de ces sommations de la commission européenne distribuant ses bons et mauvais points à chaque pays.
La Commission européenne est en train de tuer l’idée même de l’Europe telle que l’avait voulu les fondateurs de l’après guerre, inspirés par les programmes économiques et sociaux dont celui du CNR.

Les recommandations de la Commission remettent en question les fondements mêmes de notre modèle social. Et si aujourd’hui des recommandations sont à faire, elles doivent être adressées à cette commission qui conduit notre continent vers le désastre.

Chronique 001- 01/06/2013

avalanche d'affaires

L’avalanche d’affaires qui tombent sur la France arrivera-t-elle à étouffer notre démocratie ?
Devant tant de scandales, finirons-nous par succomber à la tentation de rejeter l’ensemble de la classe politique. La politique est fondée sur la confiance. Sans elle aucune action n’est possible. Or depuis des semaines et des semaines, c’est cette confiance qui est sapée, détruite et c’est comme si le pire des scénarios s’inscrivait devant nous comme un destin funeste.

Affaire Bettencourt qualifiée d’abus de faiblesse.
Affaire Tapie : escroquerie en bande organisée.
Affaire Kadhafi : affaire d’Etat et enrichissement personnel.
Affaire Cahuzac : fraude fiscale et mensonge éhonté devant le monde entier.
Affaire Karachi : mensonge d’Etat.

Toutes ces affaires remontent inexorablement jusqu’au plus niveau de l’Etat, des gouvernements successifs, de ceux qui un jour ont décidé de se mettre au service de la France et qui ont trahi leur promesse. Toute action est fondée sur la morale. C’est la morale qui oriente l’homme dans ses décisions, et le guide. L’action politique est avant tout une affaire de morale.

Pourtant, on sait aussi que l’action politique peut être la pire des choses et que les motivations qui animent un engagement personnel ne sont pas toujours fondées sur un sentiment altruiste et gratuit.
Mais en ces temps de crise, lorsqu’il est demandé de faire tant de sacrifices, serons nous capables d’accepter ces travers. Ces hommes qui devraient être les plus exemplaires, gardien de la cité et peintre de nos mœurs, ne peuvent pas devenir les pires d’entre nous.

La responsabilité de ces hommes est immense au regard de l’histoire.

Toutes ces affaires risquent d’alimenter la défiance des Français envers les politiques, et plus globalement envers la démocratie.

Heureusement, la démocratie qui a déjà vécu par le passé de grands drames, s’en remettra.
Saluons une justice indépendante ; des juges qui peuvent travailler. Une justice qui ne s’en laisse pas compter, cela change beaucoup de choses dans le paysage. C’est ça aussi la démocratie.

Il faut également toujours rappeler que la faute, c’est de commettre des actes frauduleux, pas de les dénoncer. Une presse qui n’est pas aux ordres des puissants, qui peut faire son travail sans pression en toute liberté est une nécessité vitale pour notre pays. Et la séparation des pouvoirs est indispensable au bon fonctionnement de la république.

Espérons que les principes de liberté qui font que chaque citoyen a la possibilité d’exprimer son avis, ses désaccords, ses rêves, continuent de nous guider.
Aujourd’hui ces principes nous appellent à la vigilance. Veillons à ce que les valeurs de la société fondées sur la fraternité, la liberté et l’égalité, restent gravées sur le fronton de nos mairies. Ne succombons pas aux demandes d’autorité qui s’appuie sur un besoin d’avoir un vrai chef qui remette de l’ordre. Ce genre de demande nous a conduit vers de terribles catastrophes.

L’engagement dans la société est un ferment vivant pour une amélioration des relations humaines. Cet engagement ne doit pas connaître de fléchissements ou de replis, mais au contraire se répandre avec une vitalité renouvelée, étant donné la persistance et, à certains égards, l’aggravation des problèmes que nous avons devant nous.
Chronique 00- 22/06/2013