jeudi 4 septembre 2014

C’est la paix qui doit guider le destin des peuples


Il y a tout juste un an, le 7 septembre 2013, j’écrivais citant le Pape Paul VI qui s’exprimait dans l’enceinte de l’ONU à New York le 4 octobre 1965 : « Plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! C’est la paix, la paix qui doit guider le destin des peuples et de toute l’humanité ».
Aujourd’hui, un an après, alors que nous avons commémoré tout au long du mois d’août le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, nous pourrions à nouveau écrire exactement la même chose.
En ce début septembre 2014, les conflits armés n’ont jamais été aussi proches de nous depuis 70 ans, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Plus de 2000 morts à Gaza, dont des centaines de femmes et d’enfants victimes d’un blocus inhumain. La population martyre palestinienne a une nouvelle fois subi les plus terribles bombardements. Un déluge de feu s’est abattu jours et nuits sur les populations enfermées, désarmées, détruisant le peu de biens qu’elles possédaient, transformant en tas de ruines maisons, écoles, hôpitaux. Les Palestiniens de Gaza ont subi pendant plus de cinquante jours l’enfer sur terre.
Cet été encore, des milliers de morts en Irak et en Syrie. Les populations civiles totalement désarmées, chrétiennes et yézidies, sont devenues les victimes désignées de quelques individus fanatiques, acharnés et instrumentalisant à leur profit une religion qui prône comme toutes les autres la miséricorde. Nous avons vu errer des centaines de milliers de réfugiés irakiens et syriens cherchant un abri et un peu d’eau pour survivre dans leur malheur.
Cet été encore plus de 2000 morts dans l’Est de Ukraine. Morts pour rien, car tout le monde sait qu’un jour, suite à des négociations entre les parties prenantes du conflit, une solution sera trouvée permettant de vivre ensemble. Mais l’offensive terrestre menée début avril par les militaires de Kiev, offensive dont l’objectif était d’écraser l’insurrection et reprendre les villes ukrainiennes qui avaient déclaré leur autonomie, n’a fait que rajouter du malheur à la situation.
Aujourd’hui quel est le bilan ? Le conflit en Ukraine s’internationalise chaque jour un peu plus mettant en danger l’ensemble de l’Europe, alors que la déroute des troupes ukrainienne est envisagée.
Aucun conflit dans le monde ne peut être réglé militairement. Voilà la leçon essentielle qu’il faut tirer depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Que faire face à cette situation internationale qui s’est terriblement dégradée au cours des mois de juillet et août ?
Nous devons nous mobiliser comme des milliers de manifestants dans le monde l’ont fait cet été pour Gaza. Ne pas rester indifférents, consternés ou incrédules. Le sort terrible qui est réservé à tous ces peuples n’est pas supportable.

Il faut dans tous les cas privilégier et même imposer les solutions diplomatiques, et rester ardemment opposé à toute forme de guerre ou d’interventions extérieures.
S’il est souhaitable et « licite d’arrêter l’agresseur injuste », de désarmer l’assassin ou le colonisateur ; et si pour pouvoir le faire on ne doit pas exclure une intervention militaire, cette intervention ne peut être mise en oeuvre que dans le cadre des Nations unies. On sait aujourd’hui et l’exemple libyen nous le prouve actuellement, que toute intervention d’une puissance étrangère dans un conflit interne se solde par un échec, par plus de malheur pour les populations et une déstabilisation plus grande de la région.
Seule l’ONU est en droit d’intervenir, c’est même une de ses missions définies dans sa Charte, notamment dans son Chapitre VII.
Sûrement pas l’OTAN qui en définitive est une organisation à volonté hégémonique et belliqueuse au service des intérêts des grandes puissances occidentales. Il ne faut rien attendre de positif du sommet de l’Alliance atlantique qui s’est tenu cette semaine en Grande Bretagne.
Cette organisation aurait dû se dissoudre à l’occasion de la disparition de l’Union soviétique dans les années 1990. Une étape vers la paix dans le monde aurait alors été franchie pour le plus grand bonheur des populations.

François Baudin


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