mercredi 2 octobre 2013

vers un monde sans dimanche


Le monde vers lequel on va, sera-t-il un monde sans fête, sans dimanche, sans repos ni respiration ? Un monde où domine la marchandise, où tout s’achète et tout se vend, de jour comme de nuit. Mais aussi un monde où le travail devenant de plus en plus rare, beaucoup sont condamnés à attendre qu’un employeur veuille bien les embaucher parfois pour des salaires dérisoires de quelques euros et pour des temps partiels imposés menant à une précarité certaine.

La tendance immanente du système de production proposé est de s’approprier le travail des personnes pendant les vingt quatre du jour et les sept jours de la semaine.
La tendance immanente du marché est de transformer chaque chose en marchandise et en bien de consommation.
La tendance de la société fondée sur ce type d’économie est de nous pousser à devoir sacrifier au culte de la consommation tous les jours de l’année, y compris dimanches et jours fériés.
Nous assistons à une extension du domaine de la marchandise.

Tel semble être l’enjeu actuel qui vient, une fois encore, de nous être rappelé cette semaine.

Est-on revenu à des débats d’un autre siècle lorsque le repos dominical, le travail de nuit, le travail des enfants, la journée de huit heures,… faisaient l’objet d’âpres revendications ?
Tout ce qui a pu représenter un progrès social et donc un progrès pour l’humanité est actuellement remis en cause. On assiste à une véritable offensive contre le droit. Une sorte de déchaînement se poursuit contre ce qui a été et ce qui est toujours pour les hommes une amélioration de leur bien être.

Ce qui paraissait encore impossible il y a quelques années, devient aujourd’hui une nécessité soit disant économique. En maints endroits de la planète vous verrez des hommes travailler jour et nuit, toute la semaine et dans les pires conditions, vivants dans des espèces de camp de travail. Allez en Chine ou au Qatar où se prépare le Mondial de football de 2022 dans les pires conditions d’exploitation humaine ressemblant à de l’esclavage.

Est-ce ainsi que nous souhaitons vivre. ?

Aujourd’hui, une forme sauvage de l’économie se développe dans une logique de profit et d’exploitation sans attention aux personnes.

Une menace pèse actuellement sur l’Europe et sur le monde entier : la menace d’un monde sans éthique, injuste et dans lequel l’argent et la recherche du profit immédiat commande tout.
Et cela nous est présenté comme seul système possible, quelque chose d’inéluctable, de naturel, et même de souhaitable.
On nous explique alors que le fait de devoir travailler le dimanche et la nuit, est la seule chance pour notre pays de se sortir des difficultés dans lesquelles il se trouve.

Il est urgent d’imaginer un autre monde et de rêver à son avènement. Un monde fondé sur le sens du don, de la solidarité, du partage et de la gratuité. Un monde où il fait bon vivre. Un monde possible. Réenchantons nos dimanches.




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