vendredi 1 avril 2016

Résistance !



Le succès des manifestations du 31 mars dernier, contre la loi Travail El Khomeri, réunissant dans toutes les villes de France des centaines et des centaines de milliers de personnes, dont un très grand nombre de jeunes, oui cette réelle mobilisation saura-t-elle faire pencher la décision du gouvernement vers une révision de son projet de loi, et même vers une annulation pure et simple ?
Les jeunes et la grande majorité des salariés français, ne veulent pas de cette loi qui les concerne pourtant au premier chef. Telle est bien la réalité d’une réforme qui leur est destinée mais dont ils ne veulent pas ; une réforme mal préparée, rapidement rédigée dans le plus grand secret des cabinets ministériels.
Hollande, Valls et la jeune ministre du travail auront-ils la sagesse de retirer ce projet qualifié de néfaste, toxique pour le droit, avant qu’il ne déclenche dans toutes les villes de France des violences urbaines comme on en a vu cette semaine dans quelques villes ?
La détermination de la jeunesse contre cette loi est bien le signe que quelque chose de nouveau a eu lieu au cours de la dernière période.
C’est comme un vent de colère qui s’est levé contre cette société qui impose tant de misère, de chômage et de précarité, et notamment pour les jeunes. Quel avenir pour la jeunesse ? Telle est bien la question centrale qui nous est posée.
Il suffisait d’aller se promener dans les manifestations, et d’écouter les jeunes pour le comprendre. Ecoutons-les, écoutons la jeunesse, et si il y a une nécessité absolue de réformer, cette réforme ne doit pas se faire contre l’intérêt de l’immense majorité des citoyens, mais elle doit se faire uniquement dans le sens de l’intérêt général.

Il est évident qu’une très grande partie de notre pays refuse une société où la jeunesse est la variable d’ajustement et l’armée de réserve permettant de faire pression sur l’ensemble des salariés.
Une très grande majorité de citoyens refuse une société divisée où chacun se trouve en compétition avec l’autre. Une société de la concurrence généralisée où les moins chanceux, les moins diplômés, les plus en difficulté le sont encore plus. Une société en miette. Une société où la peur du lendemain va étreindre chacun d’entre nous, où on nous obligera à vivre dans l’insécurité économique permanente.
Cette société, personne n’en veut. C’est pourtant celle qui nous est proposée à travers cette loi et que la jeunesse refuse massivement.
Les hommes dans leur grande majorité préfèrent la solidarité, la fraternité et la coopération et on les comprend bien.
Les jeunes nous disent : On vaut mieux que ça ! Ils nous appellent à la résistance.
Le président Hollande doit absolument les écouter s’il ne veut pas passer aux oubliettes de l’histoire.

François Baudin


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